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papone papone 14 mars 2012 18:29

Je n’aime pas le discours victimaire non plus. J’aime la France et son histoire et je n’accepte pas de me repentir pour elle. On répond de ses actes, l’important c’est le présent.


Cependant comment ne pas reconnaître que ce texte de Kery James, bien que déséquilibré et facile à certains égards, contient aussi son nombre de vérités amères.
Comment lui reprocher, quand certains surenchérissent de jour en jour, de se retourner vers la France et son Histoire avec colère, rancœur et déception ?

Kemi Séba c’est la première fois que je l’entends et franchement ça vole moins haut qu’il n’a l’air de le croire. Kery James salope de la semaine, "idéal juif", la fixation sur les noms de famille juifs, le talmudo-sionisme... c’est un peu fatiguant à force.

Maintenant l’industrie est pourrie, ok. Skyrock est inécoutable, on le savait. Certains rappeurs se plient à ces codes et deviennent minables, c’est clair, les exemples sont légions.
Mais d’autres résistent et vivent quand même, Kery James est de ceux là (aujourd’hui il y aurait aussi Medine , Keny Arkana ou Youssoupha par exemple).

L’industrie musicale formate la musique, l’aseptise, en fait un véhicule de la propagande consumériste et individualiste. C’est un fait. Il y a aussi certainement des forces qui font en sorte, par ci par là, de briser la carrière d’un artiste qui porterait un message véritablement subversif et entendu.
Mais pour l’essentiel, à mes yeux, il n’y a pas besoin de complot pour expliquer la musique de merde et ses soit-disant rebelles.

Je vois les choses de manières plus simples : le but essentiel dans ce business c’est de vendre.
Donc on passe la création artistique et culturelle à la moulinette du marketing et il en sort cette daube. De quoi rêvent les jeunes ? De meufs, de thunes et de bagnoles. Ok il n’y a qu’à leur donner ça. Et le serpent se mort la queue puisqu’à force de montrer ces images on suscite ce désir.
En fait le problème, au moins autant que le rappeur, c’est le consommateur. La fouine, booba, sefyu, sexion d’assaut etc vendent des disques ! Idem aux states.

On a découvert des complots bien réels alors on a tendance à en voir partout. Mais il ne faut pas perdre de vue que nous sommes tous complices et responsables des maux qui nous affectent, par notre manière de vivre et de consommer.
Bien souvent on a pas besoin des élites pour être cons.

Pour conclure en mode hip hop, voici une vidéo sur le rappeur américain DMX. Au delà du côté "illuminati" du reportage, il y a à 1min30 un passage au cours duquel il décrit bien le problème des rappeurs avec l’industrie musicale :



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