Comme j’ai un peu de temps je peux étayer :
-... Seuls les communistes, MM. Mélenchon et Dupont-Aignan dénoncent le scandale. Ce dernier dit justement : « La France ne doit pas payer pour aider la Grèce…à mourir ».
- Il y a deux mois, le 11 mars 2010, José Daras et Freya Piryns, deux sénateurs écologistes
belges, ont déposé une proposition de loi « visant à scinder les
activités bancaires » afin de mettre légalement les dépôts bancaires et
l’épargne du citoyen à l’abri de la spéculation financière.
Ancien ministre du Transport, José Daras est le troisième vice-président de la Commission spéciale de suivie chargée d’examiner la crise financière et bancaire. A ce titre, il a auditionné de nombreux acteurs publics et privés de la finance.
Interrogé en avril 2009 à la RTBF, Daras, suite aux auditions, s’indignait avec raison que « Personne
n’est coupable ! C’est extrêmement choquant de se dire que pas un
banquier n’est venu en disant"je m’excuse, nous avons foiré". Maurice
Lippens a reconnu des erreurs, tout en disant"on ne pouvait pas savoir à
ce moment-là que ce seraient des erreurs". Je suis désolé : quand on a
de telles responsabilités, que l’on joue à l’économie-casino, que l’on
privilégie le capitalisme financier, c’est-à-dire les hauts rendements
plutôt que les déposants, les épargnants, le prêt aux entreprises, le
prêt aux particuliers parce que ça ne rapporte pas assez. Donc on
préfère jouer avec l’argent au casino et après on vient dire"désolé, ce
n’est pas de ma faute". Ca c’est ce qui m’a choqué et moi je dis que les
banquiers sont responsables, le contrôleur est responsable, les
gouvernements portent leur part de responsabilité aussi. Et j’aimerais
aujourd’hui que tout le monde dise"oui, nous avons des responsabilités
et oui, il y a des choses que nous n’avons pas faites et oui, il y a des
choses qu’il faut fondamentalement changer". »
Aujourd’hui, José Daras joint l’action à la parole. La proposition de
loi (4-1700/1) passe d’abord en revue plusieurs aspects historiques et
leur pertinence pour aujourd’hui. « Jusqu’en 1934 », affirme le texte, les activités des « banques
mixtes (…) comportaient simultanément la collecte de dépôts et l’octroi
de crédit, d’une part, et la gestion d’un portefeuille d’actions et
d’obligations, d’autre part. Cette deuxième fonction les mit en
difficulté lors de la grande crise des années trente. »