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Walid Haïdar 24 mars 2012 17:47

@Ecra : "une constituante tirée au sort ne serait-elle pas plus appropriée pour éviter les conflits d’intérêt"


Absolument, bien entendu, carrément, et tout ce que vous voulez. Mais je parlais d’une opportunité. C’est un peu comme si vous me demandiez pourquoi je n’ai pas pris l’avion et que je vous répondais que j’avais pas d’argent mais trouvé un billet de train par terre.

Plus fondamentalement encore, je trouve que vous faites abstraction de la réalité concrète, de sa dynamique, de ses élans, et de la particularité de notre monde, techniquement. Tout d’abord, si on doit élire une constituante, il va y avoir une campagne pour cela. Des gens qui vont se présenter, et ça va vivre sur internet, et dans tous les médias (plaçons nous dans l’hypothèse de l’opportunité, c’est à dire d’un événement énorme : le FdG au pouvoir...pas commun). Vous pensez sincèrement que ce débat va échapper à l’idée du tirage au sort ? Moi je suis convaincu que c’est impossible qu’il y échappe, car l’idée est à la fois très forte et correspond à un désir latent mais non exprimé, non formulé même, dans la société.

D’autre part, oui, en effet, des agents, de la corruption, mais faut pas non plus faire comme si ce serait la norme. sur le long terme, le système électif produit ce biais, mais sur événement ponctuel (la constituante), et dans le contexte particulier qu’on s’imagine, il me semble que les forces de la vie, de l’élan démocratique, seront écrasantes. En Islande, la constituante n’a pas été tirée au sort (nul part elle ne l’a été d’ailleurs). Quid de la constitution Islandaise ? Elle est pas mille fois mieux que la nôtre ? et surtout, l’idée du tirage au sort a bien été mise sur la table ! Il y a un début à tout, et il faut savoir saisir les opportunités.

A mon avis il est assez dangereux (j’exagère peut-être) de voir les choses sur le plan formel et de façon purement rigide et mécanique, à la lumière du seul droit ou alors de seuls principes qui ne tiennent pas compte du rapport de force populaire et de la dynamique réelle. Je vois une sorte de pulsion de mort dans la négation des énergies informelles qui animent l’engouement populaire, ou du moins de l’incapacité à voir en elles des leviers capables de contre balancer les tendances viciées découlant de l’imperfection des opportunités (j’avoue que cette phrase est surpompeuse mais ce sont les mots qui me sont venues pour le dire).



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