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bebol bebol 11 avril 2012 18:53

Je me mets plutôt du côté des contempteurs que des thuriféraires de ces deux personnages s’exprimant de ces vidéos. Je partage un certain nombre de points de vue avec l’un et l’autre, certes mais trop nombreux sont les points sur lesquels mon agacement est grand tant leur mépris l’est aussi.
 
Quand je les entends dire que les petites gens qui n’ont rien comme capital maintenant n’auront qu’à crever la dalle, puis crever tout court quand tout se cassera la gueule, parce qu’ils n’auront pas eu ce qu’il fallait au départ pour "s’autonomiser", ça me sort par les trous de nez ! Où est la réconciliation, où est l’égalité quand on dit à un pan certain de la population française qu’ils n’avaient qu’à faire en sorte de thésauriser, qu’ils n’avaient qu’à entuber du patron, qu’ils n’avaient qu’à se faire payer par des milliardaires pour leur tendrement rappeler (petit billet en retour...), à "ces êtres déconnectés" que le "légume du jardin est préférable au légume Bonduelle", qu’ils n’avaient qu’à baiser de la putaine fricos parisienne, faire la pute à la télé et puis finir par bosser pour le FN en sous-marin pour avoir de quoi mettre en réserve ?
 
Ah oui... C’est un constat ! Mais quel constat ? Celui qui dit que, quoi qu’il arrive, il faut dire comme ceux qui dirigent, manipulent et ont le blé : "vous n’aviez qu’à avoir du pognon, bande de cons ! Vous vous en seriez sortis !" ? Ce constat est vomitif. Et il est exactement celui qui sous-tend le propos de ces deux personnages. "Ben ouais, moi, je préfère le lave-vaisselle plutôt que me la taper !", même "dans un monde de l’autonomie" nous expliquer San Giorgio. Donc, le petit salarié, la petite gens, l’ouvrier (qui n’est rien et n’a aucune qualification, qui ne vaut rien, donc... Selon Soral), l’employé... Tout ceux-là et d’autres n’ont pas à rêver pouvoir avoir ou garder leur lave-vaisselle ! Non, eux n’ont qu’à aller se faire prendre en double par le "système" d’un côté et les "prêts à combattre des banlieues" de l’autre...
 
Oui, le système dans lequel on vit est mauvais. Oui, la surconsommation est mauvaise. Oui, l’opposition des "ethnies" est malsaine. Oui, le monde de la finance est pervers au possible. Oui, il faut revenir à une réalité matérielle et physique de la consommation saine, de la production réfléchie et mesurée. Oui, il faut de l’entraide et un retour à une morale a-matérialiste. Mais je ne vois pas en quoi cela ne se ferait que par et pour ceux qui ont déjà de quoi sortir de ce monde malsain... C’est-à-dire le pognon qui, comme par miracle étrange, est et reste toujours le centre de toutes les activités possibles ; il suffit de bien écouter le parcours décrit par San Giorgio pour en avoir la douce piqure de rappel.




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