Propos finalement assez intéressant.
Le "modèle humain idéal" de ceux qui "fabriquent le consentement" à
l’ordre établi est plus proche consommateur crétinisé que d’un être
libre et responsable.
En effet, puisque "le consommateur crétinisé" est un "être libre et irresponsable" socialement.
Cela a été exprimé dans l’interview à travers le concept de sociabilité, dont l’oubli est donné comme la cause de la décomposition du peuple, décomposition à laquelle le peuple réagit, devant les problèmes politiques posés, d’une manière populiste. C’est d’ailleurs la définition du populisme que donne l’auteur : une réaction populaire à certains faits politiques.
Pour qu’il y ait une sociabilité partagée, ce qui forme le peuple, il faut quelque chose qui relie les gens entre eux. Or, il a été envisagé crédible de fonder ce lien uniquement sur la transaction commerciale, d’où la réduction des rapports humains au simple échange monétaire ou marchand. Mais c’est évidemment insuffisant.
En effet, l’échange marchand n’est que la fructification d’un rapport culturel préexistant, produit par une forme de sociabilité. L’affadissement des liens culturels se traduit donc nécessairement en atonie économique.