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Walid Haïdar 12 septembre 2012 20:25

Moi je suis autant pour le droit de Millet (et de quiconque) de raconter ce qu’il lui plaît de raconter, y compris dans un cadre politique (y échappe-t-on jamais ?), mais aussi pour le droit bien entendu de dire que Millet est une sous-merde qui raconte de la merde et que je lui chie à la gueule, détestant du plus profond de mon être ses idées qui n’en sont pas.


Le penchant moraliste de Laure Adler je le trouve inconséquent, il n’y pas d’autre choix en démocratie, si l’on admet la liberté totale d’expression, que de débattre avec les xénophobes quand ils sortent du bosquet (à moins de se doter rapidement des moyens de sortir de la crise d’où émergent ces sornettes, et alors ces guignols se dissipent dans une fumée à peine moins consistante que leurs lubies).

C’est une obligation démocratique. Il y a de plus en plus de gens qui ont le sentiment d’être envahis (surtout quand 50% du questionnement médiatique ambiant tourne autour de cette idée, et que le reste est consacré à la sacralisation de l’impasse économique : ça donne vachement de perspectives positives pour se détourner des faux problèmes). On ne les a pas trop entendu les beaufs, quand l’invasion concernait le mode de vie consumériste américain, qui pourtant façonne aujourd’hui leurs vies dans les grandes lignes, mais là, avec quelques intellectuels xénophobes en appui, quelques partis politiques traditionnellement xénophobes, le sentiment se répand, les boucs-émissaires basanés refont surface, moins d’un siècle après les boucs-émissaires ritals, portos, juifs, bref, les bougnouls de saison.

Chaque crise majeure a ses médiocres qui dans la confusion de leur esprit dépassé ne voient émerger que le spectre d’envahisseurs fantasmatiques.



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