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gerfaut 13 septembre 2012 14:16
Sur les rafles et le livre de Rajsfus

1) Selon Robin, la seule raison pour laquelle Mitterrand a refusé de reconnaitre officiellement la responsabilité de l’ Etat dans l’ organisation de la rafle du Vel’ d’Hiv était pour protéger son ami Bousquet. Ca, c’ est l’ idée de Robin ! Voyons cela :

N’ était-ce pas suffisant ? :

http://www.ina.fr/politique/allocutions-discours/video/CAB92041268/le-president-de-la-republique-au-vel-d-hiv.fr.html 

Ce qu’ en pense Mitterrand :

http://www.ina.fr/video/I12199650/francois-mitterrand-la-reconnaissance-du-role-de-l-etat-francais-dans-la-deportation-des-juifs.fr.html 

De plus, Bousquet est assassiné en 1993, Mitterrand qui est président jusqu’ en 1995 ne changera pas de position même après la mort de son ami.

2) De plus, selon Rajsfus, les membres de l’ UGIF ont participé ’à leur manière’ notamment à la Rafle du Vel’ d’ Hiv (p.130)

"Si les membres dirigeants de l’ UGIF se préoccupent de leur sauvegarde comme celle des employés de l’ organisation, cela ne les empêche pas de participer, à leur manière, à la préparation des rafles ordonnées par les nazis et effectuées par la police française. En effet, à la veille de la grande rafle du 16 juillet 1942 (= Vel’ d’ Hiv’ ), on est très préoccupé dans les locaux de la rue de la Bienfaisance où un grand nombre d’ employés s’ activent à la confection d’ étiquettes. Dans les jours suivants, ces étiquettes seront utilisées pour les enfants séparés de leurs parents arrêtés et confiés à des orphelinats ou parqués dans des camps provisoires".

Et plus loin dans le livre (p.309) il ajoute que les gens de l’ UGIF savaient le 15 juillet au soir qu’ il y aurait une grande rafle. Dans les plaidoyers qui ont été fait en 1947 pour défendre l’ action de l’ UGIF on trouve : 

" Que pouvaient-ils faire ? Rien. Même pas utiliser les étiquettes préparées la veille dans la fièvre pour "...ne pas risquer d’ égarer l’ état civil des tout petits..." car les enfants raflés allaient être expédiés via Pithiviers ou Beaune-la-Rolande vers les camps de la mort."

3) De même, pour certaines femmes employées par l’ UGIF qui ont gardé ou fait gardé les enfants, les bébés raflés, elles les ont reçus de et remis à la Gestapo.

"LYON 4 SEPTEMBRE 1944, DEPOSITION DE IRENE CAHEN, ASSISTANTE SOCIALE DE L’ UGIF (pp.254-255)

Le 29 juillet 1944, les Allemands m’ ont confié un enfant de 20 mois dont je connaissais les parents. Quand la Résistance s’ est présentée chez moi pour enlever l’ enfant, j’ ai répondu d’ abord qu’ il n’ y avait pas d’ enfants chez moi, puis que je ne pouvais le donner. J’ ai bien déclaré que si on me prenait l’ enfant j’ irai à Montluc (siège de la Gestapo, en note). C’ est ma bonne qui a alerté la police. Après le départ des hommes de la Résistance j’ ai immédiatement confié l’ enfant à l’ Antiquaille (hôpital de Lyon) pour n’ avoir pas de responsabilité et craignant une nouvelle visite de la Résistance.

La direction a été prévenue de ces faits en les personnes de messieurs Geismann, Daltropf et Katz. Ils m’ ont approuvée de n’ avoir pas remis l’ enfant et de l’ avoir aussitôt confié à l’ Antiquaille. J’ ai fait ce travail du 4 février au 17 août 1944 et 79 enfants sont passés par mes mains. (...)

Je n’ ai jamais songé à faire évader un seul enfant. J’ étais obligée de les rendre à la Gestapo. " (CDJC-XXVIII 3-28)

4) Sur les membres de l’ UGIF, 250 à peu près ont été déportés, dont des membres du conseil d’ administration (p.307), rappelons que l’ UGIF en zone nord et sud comptait couramment plus de 1000 personnes, cela a varié, on trouve jusqu’ à 1800 personnes.


Tout cela dit non pas pour susciter des haines, mais pour prouver certains faits, et que l’ on relativise aussi les responsabilités.








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