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ffi 26 septembre 2012 20:47

on ne persuadera jamais un peuple qu’il est bon d’élever à de hautes dignités un homme de mauvaise réputation et de mœurs corrompues.
 
D’évidence, c’est un joli sophisme.
Je ne pensais pas que le "prince de machiavel" était d’un niveau aussi faible.
 
Le peuple n’est pas une personne, il n’a jamais d’unité par lui-même. Le peuple est une foule, exprimant autant de personnalités qu’il y a de meneurs d’opinion et d’intérêts divergents. En cela, le peuple a la sagesse du schizophrène, il affecté de personnalités multiples, parfois inconciliables
 
Le monarque a, en revanche, l’unité en lui-même, du fait d’être une personne incarnée. La république équivaut ainsi à un monarque indécis, capricieux, changeant et schizophrène, car elle a pour Dieu, source de toute autorité, une foule qui est ainsi. Mais si un monarque a pour Dieu le vrai Dieu, celui qui est incisif et tempéré, simple et constant, toujours au service d’autrui, alors son service au bien commun est maximal, bien meilleur que n’importe quelle une république.
 
"Car on voit que l’opinion générale réussit merveilleusement dans ses pronostics ; de sorte qu’elle semble prévoir par une vertu occulte le bien et le mal qui l’attendent"
 
Il y a la main invisible chez Adams Smith qui, par miracle, garantirait que la poursuite exclusive de l’égoïsme serait favorable au bien commun.
Ici, une vertu occulte arrive fort à propos pour garantir, par magie, l’infaillibilité de l’opinion générale (qui n’est que la somme des opinions particulières).
 
Ce genre d’affirmation péremptoire à de quoi laisser perplexe. C’est surtout un voeu pieu, laissé sans démonstration. A mon avis un pur sophisme, que dis-je, un forfait...
 
Pour la nuance tyran illégitime / autorité légitime :
Le tyran se sert d’autrui pour parvenir à sa propre fin et s’il sert parfois les fins d’autrui, ce n’est encore que parce qu’elles sont le moyen de se servir lui-même. Il enchaine toutes les fins privées à son Bien personnel.

L’autorité vraie sert autrui pour qu’autrui parvienne à sa fin, mais toujours dans le souci que cette fin ne soit jamais contraire au Bien commun. Il articule toutes les fins privées pour produire un Bien commun.
 
L’institution n’a aucune influence sur ceci qui tient aux dispositions intérieures du chef d’état, son caractère vertueux. Certes l’empilement des institutions empêche la pratique tyrannique, en compliquant la tâche du chef, mais cette mécanique empêche tout autant l’autorité vraie de réaliser pleinement son oeuvre.




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