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ffi 29 septembre 2012 21:25

Il me semble qu’il est pourtant tout-à-fait possible de s’améliorer dans son art.
 
Un mauvais dessinateur, à force de s’exercer, va s’améliorer. Il est aisé de reconnaître un mauvais dessinateur, qui ne fait que des brouillons, d’un bon dessinateur.
 
Peut-être n’as-tu jamais pratiqué une discipline artistique ?
Pour le faire de temps en temps, je remarque pour ma part que je suis parfois plus ou moins bien inspiré, et que l’exercice n’y fait pas tout. Dès fois, peut-être parce que je me complique, malgré un entrainement acharné, le résultat est moyen. Parfois, au contraire, après une certaine période sans entrainement, le résultat est meilleur.
 
Bon, si tu ne parviens pas à saisir cette idée de base, qui est celle de "tendre vers la perfection" (dans un art), je ne peux pas grand chose pour toi...
 
Déjà tu peux essayer de distinguer l’objet visé, la perfection,
avec le mouvement vers celle-ci, qui te fait y tendre.
 
En effet, il est malaisé de définir la perfection en toute abstraction, il est plus aisé de la définir en particulier selon la compétence mise pratique.
Quand il s’agit d’une habileté manuelle, il s’agit de celle du geste.
Quand il s’agit d’une habileté intellectuelle, il s’agit de celle de l’intelligence.
Quand il s’agit d’une habileté dans le rapport à autrui, il s’agit de celle de l’équité.
...etc
 
Une fois que tu as choisi le domaine dans lequel tu veux te perfectionner, tendre vers la perfection, signifie vouloir s’améliorer dans ce domaine, ce qui implique de mettre en place des stratégies d’amélioration, par des exercices, et aussi chercher des inspirations chez certains qui te semblent avoir acquis une grande maîtrise en ce domaine (des grands philosophes, des grands peintres, des grands hommes politiques,...etc), ceci pour avoir une idée de ce qu’est la perfection dans le domaine où tu veux exceller.
 
C’est donc ma foi tout-à-fait simple. Le boulanger désire faire le meilleur pain. Le boucher, la meilleure viande. L’homme politique, la meilleure politique. Le penseur, la meilleure pensée. Chacun va essayer de produire le meilleur, ceci honnêtement, sans se livrer à des trucages, des forfaits, des dissimulations.
 
Tendre à la perfection, c’est donc vouloir se perfectionner.
 
En ce qui concernent nos rois :
Du point de vue de la création d’une force pour faire respecter les lois et défendre le pays, ils ont été plus parfait que nul autre en France, ceci ressort d’évidence, puisque sinon, le pays n’existerait plus.
Du point de vue d’impulser l’excellence dans les arts, ils n’ont pas été mauvais non plus, comme le montre mécénat de Léonard de Vinci par François Ier, la beauté de l’architecture en France, le raffinement extrême des métiers d’Arts.
Du point de vue d’impulser l’excellence dans la qualité des produits de l’industrie aussi, comme en faisant que les savoirs-faire soient publics dans les universités d’artisans, en diffusant des brochures sur les métiers (descriptions des Arts et métiers), en faisant contrôler cette qualité par les artisans eux-mêmes (normes de production).
Du point de vue d’impulser l’excellence dans les sciences aussi, comme on le constate par la création de l’académie des sciences.
Du point de vue d’augmenter la culture du peuple aussi, comme on le constate par la création des universités, la généralisation de l’enseignement primaire à chaque Paroisse décrétée par Louis XIV, ou la création de collèges.
Du point de vue des libertés, il faut remarquer qu’ils se souciaient de respecter l’assentiment des parlements régionaux pour augmenter les impôts et ne remettaient pas en cause les coutumes régionales tous les quatre matins, sans en demander l’avis aux parlements.
Du point de vue économique, il faut remarquer qu’ils ont créé des manufactures pour permettre à ceux sans travail de participer à la société.
Du point de vue de la justice, il faut remarquer qu’ils ont établi des procédures précises pour harmoniser les décisions judiciaires sur le territoire, et qu’ils ont aidé à installer la profession d’avocat pour assister tout mis en examen.
...etc
Enfin, si l’on en juge par la démographie, la France, à la veille de la révolution, comptait 30 millions d’habitant, c’était le pays le plus peuplé d’Europe occidentale, 4 fois plus peuplée que l’Angleterre.
 
Maintenant, qu’a fait la révolution ?
Elle a fermé les universités, les académies, les écoles, les collèges, vendues les manufactures, enrôlée la jeunesse dans l’armée puis envoyée à la mort ...
 
Voici un témoignage de Graccus Babeuf :
 
« Maximilien et son conseil avait calculé qu’une vraie régénération de la France ne pouvait s’opérer qu’au moyen d’une distribution nouvelle du territoire et des hommes qu’il l’occupent. Ils parurent convaincus que les régulateurs d’un Peuple n’ont rien fait de stable et de solide pour sa régénération, s’ils n’ont réalisé la grande conclusion de J.Jacques [Rousseau], « que pour que le gouvernement soit perfectionné, il faut que tous les citoyens aient assez et qu’aucun d’eux n’ait trop », et si en conséquence, ils n’ont (les régulateurs) comme Lycurgue à Sparte, assuré d’une manière inaliénable, le domaine de chaque individu et sa pension alimentaire suffisante, garantie hier sur toutes les combinaisons convenables, même sur celle du calcul de proportion entre la population et la somme totale des produits du sol ; c’est-à-dire (pour expliquer fort clairement cette dernière partie très essentiel du système) qu’il fallait, dans le plan de ces grands législateurs, ne point permettre que jamais la population excédât la proportion du total productif annuaire du territoire, de manière à ce que la portion domaniale et alimentaire de chacun des citoyens, pût toujours être complète.

De ses premières bases dérivaient les considérations et les conséquences suivantes.

1° Que dans l’état présent des choses, les propriétés étaient tombées dans un petit nombre de mains, et que la grande majorité des Français ne possédait rien.

2° Qu’en laissant subsister cet état de choses, l’égalité de droit ne serait qu’un vain mot, en dépit duquel l’aristocratie des propriétaires serait toujours réelle, le petit nombre serait toujours tyran de la masse, la majorité toujours esclave de la minorité, par la puissance qu’ont inévitablement ceux qui tiennent tout, de maîtriser l’industrie, d’en ouvrir ou fermer les ressources ; et par la nécessité, aux impossesseurs ou prolétaires de recevoir des premiers la loi, et la distribution du travail, et de la taxe du salaire, et la taxe des objets de consommation.

3° Que pour détruire cette puissance des propriétaires et parvenir à mettre la masse des citoyens hors de leur dépendance, il n’y avait pas d’autre moyen que celui d’attirer d’abord toutes les propriétés sous la main du gouvernement.

4° Qu’on y réussirait sans doute qu’en immolant et gros possesseurs, et en imprimant une terreur si forte, quelle fût capable de décider les autres à s’exécuter de bonne grâce.

5° Que d’ailleurs un dépeuplement était indispensable, parce que, calcul fait, la population française était en mesure excédentaire des ressources du sol, et des besoins de l’industrie utile : c’est-à-dire, que les hommes se pressaient trop chez nous pour que chacun y plus vivre à l’aise ; que les bras y étaient trop nombreux pour l’exécution de tous les travaux d’utilité essentielle ; que cette unité est éprouvée par la
seule mesure certaine, le relevé du produit total de la culture et de l’économie rurale, mesure hors de laquelle il n’y a plus à faire d’autre calcul, puisque tous les autres arts possibles sont incapables de produire à eux tous une livre de pain de plus.

Enfin (et c’est là l’horrible conclusion) que la population surabondante pouvant aller à tant (il nous manque le bordereau des fameux législateurs) il y aurait une portion de sans-culottes à sacrifier, qu’on pouvait déblayer ses décombres (expression de Barrère ; Causes secrettes, p. 14 ) jusqu’à telle quantité, et qu’il fallait en trouver les moyens. »

 

Bref, du pur malthusianisme. Les calculs montrent qu’il y a trop de gens en France, donc il faut en exterminer une partie... D’où l’explication de la terreur Quand le gouvernement génocide son propre peuple...

 

Donc que l’on ne vienne pas me parler de l’injustice des rois de France, quand il est évident que les pires ignominies furent le fruit de la République (2 millions de mort à la révolution ; 1,5 millions de morts en 14, sans compter tous ceux des colonisations imbéciles...)




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