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maQiavel machiavel1983 30 septembre 2012 21:32

  4.4. Par l’étymologie, science vient du latin scio, qui signifie à l’origine « trancher, décider », la science consiste donc à avoir la faculté de trancher. De la racine indo-européenne du mot, on tire aussi le grec  ????? skhízô, mot cette fois pour employé une personne divisée en plusieurs personnalité, donc toujours affectée d’un dilemme.On en tire que seul un monarque peut avoir la science de gouverner, car son unité charnelle implique son unité intellectuelle et il peut donc décider sans ambigüité interne. Le peuple, au contraire, du fait que sa multitude charnelle implique sa multitude intellectuelle, est toujours affecté de division et donc ne peut jamais rien décider.

 R : R /C’est un point extrêmement important que tu soulève là. Nous avons l’idée, aujourd’hui, qu’il y a des gens qui possèdent une science politique, nous avons aussi l’idée qu’il y a une technicité des affaires politique et de l’État qui fait que le peuple ne peut pas gérer, ne peut pas gouverner, ne peut pas s’autogouverner. Or ces deux idées sont fausses parce que la politique, encore une fois, est une question d’opinions et de jugements. Il n’existe pas une science politique, il existe une infinité de politiques …tu attaches de l’ importance à l’ origine des mot , je reprends ce que j’ ai écrit plus haut la politique (Du latin politicus, issu du grec ancien  ??? ? ?????, politikos, composé de  ??????? (« citoyen ») avec le suffixe - ????. , Politikos, indique le cadre général d’une société organisée et développée),.La politique chez les Grecs, c’est comment faut-il instituer la société et non comment gérer le pouvoir ce qui suppose une science.1984 est passé par là aussi !Politique et citoyenneté est intimement lié et le citoyen est celui qui décide sous quelle loi il décide de vivre. Da&ns le cas contraire, ce n’est précisément pas un citoyen et il ne s’agit plus de politique …

Mais le problème, c’est d’avoir des citoyens qui peuvent décider en connaissance de cause, la plupart du temps entre des opinions différentes, avec des argumentations différentes. Or, pour que les citoyens arrivent à ce point, il faut qu’ils soient éduqués de façon correspondante, d’où l’énorme importance que les Grecs accordaient à ce qu’ils appelaient lapaideia, l’élevage, l’éducation de jeunes, qui n’était pas du tout simplement une éducation technique ou une éducation scolaire, qui était au plus profond sens du terme, l’éducation civile.

 

Le but de l’éducation, c’était d’amener cet enfant arrivé à l’âge de 18 ans à faire ses deux ans de ephèbeia, c’est-à-dire de service militaire aux frontières, où il apprenait le métier des armes (parce que tout citoyen était aussi soldat) et après de prêter le serment de la citoyenneté. Aristote dans sa définition de qui est citoyen, dit celui qui peut à la fois gouverner et être gouverné. Être gouverné, dans cette phrase d’Aristote et dans l’esprit grec, ce n’est pas être gouverné comme on gouverne un mulet, ni même comme on gouverne un esclave (que lui considère comme quelqu’un qui ne peut pas décider pour lui). Être gouverné, c’est être gouverné entre citoyens d’une cité libre. Être gouverné, c’est pouvoir dire : oui maintenant l’orateur a raison ou il a tort, Il faut voter cette loi ou il ne faut pas la voter.





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