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Rachid G. Rachid G. 24 octobre 2012 16:04

L’enfant, pour son équilibre psychique, a besoin d’un papa et d’une maman. C’est un fait anthropologique avéré que l’écrasante majorité des cliniciens met en exergue. Bien entendu, l’éducation de l’enfant ne sera pas altérée par l’identité sexuelle de ses tuteurs : il est des couples homosexuels qui élèvent admirablement leur enfant tandis qu’à contrario, il est des couples hétérosexuels vivant dans la débauche à qui le simple fait de confier son môme est dangereux. Seulement, arrivé à un certain âge, dans la plupart des cas après la période "oedipienne", l’enfant se pose une multitude de questions - existentielles ou non - que les adultes ne doivent pas éluder : ne pas y répondre peut avoir des répercussions dramatiques, dans le futur. Le plus souvent, ces dites questions sont conditionnées par les discussions que l’enfant peut avoir avec ses camarades de classe, notamment dans la cour de récréation. Entre eux, on le sait, les enfants sont terribles ! Ils ne s’imposent pas la moindre précaution oratoire, contrairement aux adultes. Par la force des choses, que ce soit à l’école lorsque les parents les emmèneront le matin ou viendront les récupérer l’après-midi, lors des réunions parents-élèves ou lors d’anniversaires, les enfants sous tutelle de couples homosexuels seront les cibles d’ostracisme, d’inlassables questions ou pire, de moqueries. Et celles-ci n’émaneront pas nécessairement d’enfants mal éduqués, le phénomène de groupe pouvant absoudre quelques cas isolés en un rien de temps. Du reste, soyons sûrs qu’aucun travail pédagogique ne saurait chambarder la liberté de penser des enfants. Et, à titre personnel, je m’en réjouis. Non pas que je cautionne les moqueries ou les injures, mais quitte à choquer, je préfère encore que les enfants disent ce qu’ils pensent, qu’ils aient raison ou tort. D’ailleurs, les adultes devraient parfois prendre de la graine sur les mômes ; l’hypocrisie disparaîtrait une fois pour toutes.
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Fort de ce constat, il est à craindre pour l’évolution psychique des enfants concernés par cet épineux sujet. Ces derniers, dans la plupart des cas, se renfermeront sur eux-mêmes. "Comment se fait-il que tous mes copains aient un papa et une maman, et pas moi ?", demanderont-ils de vive voix à leurs parents, circonspects. Les cliniciens ajoutent que l’enfant issu d’un couple hétérosexuel où l’un des deux parents est décédé peut, de son côté, imaginer fort aisément que la mort de son papa ou sa maman résulte d’une quelconque circonstance de la vie, mais ne se posera aucune question d’ordre biologique qui soit en mesure de bousculer ses pensées.
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Aussi, je rappelle que les enfants adoptés sont minoritaires, dans l’histoire. N’oublions pas ceux issus d’une mère porteuse, ni les couples lesbiens où l’une des deux femmes a dû accueillir le sperme d’un homme - inconnu, le plus souvent - pour procréer. N’éludons pas non plus l’injustice criante de la procréation médicale assistée (PMA), pour le moment interdite en France mais autorisée dans d’autres pays, qui n’est avantageuse que pour les seules femmes. Car oui, jusqu’à preuve du contraire, le bébé sort par le vagin - ou par le ventre de la femme, en cas de césarienne - et non par l’anus.




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