C’est rare qu’en France un(e) journaliste ose parler de Bilderberg, a fortiori de la Trilatérale. Voir nos articles de cette année :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/05/04/bilderb erg-trilaterale-theorie-du-complot.html
Bilderberg, Trilatérale, "théorie du complot"...
Le 4 mai 2013, Arte écrit « La dette de la France se vend bien »,
tout en produisant un reportage qui précise que cette « dette » ne
cesse d’augmenter. Mais en quoi consiste la prétendue « dette » de
la France et d’autres Etats, d’où vient-elle vraiment et quelle peut
être la souveraineté concrète des pays ainsi « endettés » ? Et
comment la France et d’autres pays jadis « riches » ont-ils pu
s’engager dans une politique de privatisations et de délocalisations
qui a ruiné leur patrimoine public et leur économie ? Quels intérêts
a servi dans la pratique une telle stratégie d’autodémolition
économique et sociale ? Avec le titre « Un Français sur deux croit à la théorie du
complot », Le Point fait état d’un sondage d’après
lequel 51% des Français se rallient au point de vue : « ce
n’est pas le gouvernement qui gouverne la France, on ne sait pas
en réalité qui tire les ficelles ». S’agit-il vraiment d’un
quelconque « complotisme » ou, tout simplement, du constat d’un
désastre social et économique assorti d’un manque de transparence ?
Le Point se réfère à un article du Monde intitulé « La moitié des Français croient
aux théories du complot » et qui présente un diagramme
détaillé des pourcentages de réponses par rapport à l’énoncé «
On ne sait pas qui tire les ficelles ». Le Monde
précise que la source est une étude lancée par le think tank
britannique Counterpoint
et financée par l’Open
Society dont le fondateur n’est autre que George Soros.
L’article souligne également que « les trois quarts des sondés
estiment que c’est la finance internationale qui dirige le monde ».
Tel est sans doute le point essentiel : peut-on donner tort à ceux
qui pensent de la sorte ? Et c’est manifestement la raison
essentielle des méfiances qui depuis toujours s’expriment à l’égard
de lieux de rencontre comme la Commission Trilatérale ou le cercle de
Bilderberg. Peut-on raisonnablement amalgamer avec une
quelconque « théorie du complot » l’inquiétude devant l’hégémonie
évidente de la grande finance internationale ? Le 4 mai également,
une analyse d’Eric Dupin dans Slate s’intitule « Politique : "Populiste", une
injure riche de sens ». Mais peut-il y avoir un usage
légitime de ce type de vocabulaire dans la situation actuelle ? La
réalité est que le peuple a très largement de quoi se plaindre. Ce
n’est pas le cas des « élites » qui fréquentent la Commission
Trilatérale et le cercle de Bilderberg. Et le silence médiatique
récurrent à l’égard de la Trilatérale et de Bilderberg, souligné
encore dans nos articles de cette année « La Commission Trilatérale, à Berlin ce week-end
» et « La Commission Trilatérale, réunie à Berlin :
qui en parle ? », ne contribue-t-il pas à aggraver la
méfiance ? La France est précisément l’un des pays où ce silence est
le plus systématique, qu’il s’agisse des médias ou du monde
politique.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/05/04/bilderb erg-trilaterale-theorie-du-complot.html
]
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/04/20/commiss ion-trilaterale-europe-et-afrique.html
Commission Trilatérale, Europe et Afrique (I)
Le 20 avril, Le Point écrit
« L’Afrique peut désormais contribuer à la croissance mondiale
(ministres) ». L’article se réfère à des déclarations
récentes de ministres africains en rapport avec la publication,
cette semaine, d’une étude du Fonds Monétaire International
prévoyant notamment une forte croissance pour l’Afrique
subsaharienne en 2013 et par la suite. Même si Jeune Afrique
rétorque
« Afrique : en 30 ans, le nombre de pauvres a été multiplié par
deux ». En revanche, la situation en Europe ne paraît guère
prometteuse. Peut-on estimer dans ces conditions que les
interventions européennes en Afrique sont vraiment désintéressées ?
Au même moment, la Commission
Trilatérale vient de mettre en ligne les comptes rendus de sa réunion européenne d’il y a un an et demi (La
Haye, novembre 2011). Se trouvait déjà en ligne un long document intitulé « Europe’s Response to the Arab
Awakening, Contributions by European Members to the Panel
Discussion » qui recommande notamment la création d’une
grande zone économique comprenant l’Europe et l’Afrique. Mais dans
quelle mesure les auteurs (Elisabeth Guigou, Andrzej Olechowski,
Volker Perthes, Stefano Silvestri et Peter Sutherland) avaient-ils
demandé l’avis des Africains ? Vu la situation actuelle, il convient
d’analyser en détail ces documents de la Trilatérale. Nous nous
proposons donc de le faire dans une série d’articles sur ce blog.
Mais force est de constater que les pays jadis « riches » payent
lourdement la facture de leur stratégie de privatisations et de
délocalisations des trois dernières décennies. Qui peut,
sérieusement, s’en étonner ?
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/04/20/commiss ion-trilaterale-europe-et-afrique.html
]
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/03/14/la-commission-trilaterale-a-berlin-ce-week-end.html
La Commission Trilatérale, à Berlin ce week-end
Le 14 mars 2013, Les Echos écrit « Hollande veut répondre à
l’impatience par ordonnances ». De quelle impatience
s’agirait-il ? La réalité est que les citoyens portent au quotidien
un jugement de plus en plus négatif sur la politique de François
Hollande et sur les prétendues « réformes » gouvernementales. Au
même moment, Les Echos publie un article du Prix Nobel d’Economie Joseph
Stiglitz intitulé « Les élections italiennes et la faute des
dirigeants européens », soulignant la « nocivité d’une
austérité généralisée » et réclamant un changement de
politique l’échelle européenne. Mais la solution préconisée par
Stiglitz, à savoir un renforcement des pouvoirs de l’Union
Européenne, ignore la cause principale de la situation actuelle : la
politique de privatisations et de délocalisations menée depuis trois
décennies dans les pays jadis « riches ». L’Union Européenne a été
un vecteur privilégié de cette stratégie aux conséquences fatales.
Sauf méprise de notre part, Joseph Stiglitz ne fait pas partie de la
Commission Trilatérale dont la réunion plénière de 2013 commence à
Berlin ce vendredi et durera tout le week-end. Mais les membres français de la Trilatérale sont
relativement nombreux : un quota de dix-huit, comme pour l’Italie et
la Grande-Bretagne, à côté de vingt pour l’Allemagne. Et c’est un
français, l’ancien président de la Banque Centrale Européenne
Jean-Claude Trichet, qui en préside la section européenne succédant
à Mario Monti. Le site de la
Commission Trilatérale n’annonce pas d’avance le programme de la
réunion plénière de 2013. Mais de toute évidence, la situation
financière des Etats-Unis et de l’Europe occidentale occupera une
place importante dans les débats. La Trilatérale compte également
des représentants de la République Populaire de Chine. Sa section
Amérique du Nord est présidée par le spécialiste du « renseignement
» militaire US et professeur à l’Université de Harvard, Joseph S.
Nye, Jr. Le 14 mars également, le Quotidien du Peuple rapporte « La Bundesbank : la crise de
l’euro n’est pas terminée ». L’article souligne notamment
l’appréciation du président de la Bundesbank : « le
cours de la réforme semble avoir stagné en France ». De
quelle « réforme » s’agit-il, si ce n’est d’une nouvelle étape de la
casse économique, sociale et institutionnelle entreprise dans les
années 1980 ? Le Point du 14 mars porte à la une la phrase
« sauver nos retraites ». Mais les retraités n’ont-ils pas
cotisé toute leur vie ? Au fond, rien de vraiment nouveau par
rapport à l’analyse déjà présentée dans nos articles récents «
Hollande, Ayrault et la mondialisation » (I) , (II) et (III). Le dumping social planétaire fait de plus
en plus de ravages dans les pays jadis « riches ».
[ la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/03/14/la-commission-trilaterale-a-berlin-ce-week-end.html ]
http://blogs.mediapart.fr/blog/scientia/170313/la-commission-trilaterale-reunie-berlin-qui-en-parle
La Commission Trilatérale, réunie à Berlin : qui en parle ?
Ce dimanche 17 mars 2013 se tient toujours à Berlin la
réunion plénière annuelle de la Commission Trilatérale. Nous avons déjà consacré
à cette réunion l’article de jeudi dernier « La Commission Trilatérale, à
Berlin ce week-end » sur notre blog La Science au XXI Siècle.
Comme d’habitude, aucun média « sérieux » n’en parle. Quant aux
prétendus « progressistes », les « gauches » participent directement
à la Trilatérale (la « socialiste » française Elisabeth Guigou en est membre actuellement), et
les « gauches de la gauche » ont besoin des « gauches » pour accéder
à un certain nombre de « bonnes places ». Il en résulte un silence
spectaculaire. Pourtant, au vu de son site, on ne peut pas reprocher
à la Commission Trilatérale une réelle opacité. Bien au contraire,
les informations et le matériel considérables qui y sont diffusés
s’ajoutent aux rapports commercialisés par la Brookings Institution. C’est bien au niveau des
médias et du monde politique et syndical, que se fait la censure de
l’information. Sans oublier ceux qui crient à la « théorie du
complot ». Pourtant, il ne semble pas qu’il soit interdit, voire
même difficile, de s’informer sur les réunions de la Commission
Trilatérale, à en juger par les photos diffusées hier par le
site VigiInfos sur l’accueil offert la veille
par Angela Merkel à la réunion de Berlin. VigiInfos relève également que l’Agenda
international de cette semaine affiché par l’Assemblée Nationale
comportait explicitement la mention : « Commission des affaires
étrangères. Participation de Mme Elisabeth Guigou, présidente, à
la Trilatérale ». Il n’y a donc pas de secret, uniquement des
silences. Lieu de réflexion commune des représentants du capitalisme
mondial, la Trilatérale ne se cache ni ne se renie. « En face », on
ne peut pas en dire autant... Et quel média français a fait savoir à
ses lecteurs que l’ami personnel de longue date de François Hollande
qu’est le PDG d’AXA Henri de Castries est en même temps le président
des rencontres de Bilderberg ?
[la suite, sur le lien http://blogs.mediapart.fr/blog/scientia/170313/la-commission-trilaterale-reunie-berlin-qui-en-parle
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia
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