Bonjour Frida ,
-je comprends
et ne m’étonne pas que tu aie aimé une telle série. C’est du nihilisme conjugué au cynisme
le plus brutal.
R / Ce que j’aime dans cette série, c’est son
réalisme. C’est étonnant parce que c’est une série inspiré d’un roman
fantastique et donc qui ne devrait à priori rien avoir de réaliste mais la
course pour le contrôle du pouvoir et les interactions sociales qui en
découlent sont d’un réalisme
extraordinaire, on voit tout les personnages pris dans une dynamique holistique qui les dépasse, personne n’a le contrôle …
Et contrairement à ce que tu sembles penser, les personnages ne sont pas tous
nihilistes, certain sont mu par l’honneur, d’autres par la loyauté à leurs
familles et certains uniquement par le pouvoir. Ceci dit, il n’y a pas de
gentils et il n’y a pas de méchants, les personnages bons sont capables de
cruautés et les personnages cruels sont capable de bonté … aucun manichéisme, c’est
ce que j’ai le plus apprécié !
-Je ne pense
pas que tout le monde soit ainsi ou trouve un intérêt dans ce genre de penser.
R / Si tu veux parler de la pensée de little finger
que je développe dans cet article, c’est bien dommage que les gens ne s’y
intéresse pas car il faut savoir qu’elle est très présente dans les clases
dirigeantes.
Tout le monde veut affronter les oligarchies mais
personnes ne cherche à les comprendre, c’est la meilleure façon de perdre face
à elles …
-Ce genre de
littérature peut aussi cacher une sorte de propagande pour la compétitivité à
outrance, la politique traduite familièrement dans l’expression "marche ou
crève", le plus fort a toujours raison etc.
R / Tu sais Frida, c’est surtout (et pas
uniquement) ça le monde politique ! Au contraire ce genre de série peut
permettre de comprendre comment les choses fonctionnent dans notre monde …
-Je comprends
bien ta fascination de voir en l’homme un loup pour l’homme et tout le reste
n’est que guimauve ou mensonge
R / Non, l’homme n’est pas uniquement cela. La compétition darwinienne
est une réalité, bien des peuples ne sont plus là pour en témoigner, cependant
elle ne se joue pas entre les individus mais entre les groupes. Au sein de ces groupes fédérateurs, on
retrouve de la solidarité, du partage, du sacrifice, certains acceptant de
mourir pour l’intérêt du groupe. Je ne
dis pas qu’au sein de ces groupes tout va bien, il existe des antagonismes à
des degrés différents et lorsqu’ils sont trop puissants, le groupe implose. Le
darwinisme des individus des libéraux est infondé, le darwinisme des groupes
est lui une réalité observable.
C’est quelque chose qu’on
perçoit dans la série ou les grandes familles s’affrontent pour le trône …
P.S : Nicolas Machiavel
précède Hobbes mais évidemment des théoriciens politiques pragmatiques ont
précédé Machiavel par exemple le stratège Chinois Sun Tzu qui a écrit « l’art de la
guerre » des siècles avant notre ère.
Je n’ai pas encore lu tes
liens, je t’en dirai un mot !