« En Grèce antique,
avant une certaine époque, l’activité sportive était réservée à l’aristocratie
qui, à l’abri du besoin, avait du temps à y accorder. Dans ses Vies parallèles, Plutarque rapporte que Solon promulgua une loi dotant le
vainqueur des Jeux Isthmiques de cent drachmes, celui des Jeux Olympiques de
cinq cents drachmes. En plus de la gloire qui devait se rattacher à de telles
victoires, cela permit certainement à des artisans, des commerçants ou des
paysans libres de consacrer moins de temps à leur métier pour s’adonner, dans
l’optique d’un retour sur investissement, à la pratique d’un sport honoré par
les jeux. Si Plutarque dit vrai, Solon, l’un des Pères conscrits de la démocratie athénienne, agissait
de manière conséquente. L’intention
démocratique s’affirme en définitive dans la capacité offerte au plus grand
nombre de pouvoir s’adonner au plus de choses possibles, à commencer par la
politique, favorisée entre toutes car seuil de tout le reste. En donnant les moyens à tout homme libre
d’élargir le champ des possibles, on agit nécessairement sur ses loisirs, sur
le temps qu’il devra judicieusement répartir entre les différentes activités
qu’il aura été invité à choisir ».
Et c’est qui, qui a écrit ça ?