En ce moment le vent tourne, la girouette Mélenchon tourne...
Libération : Que faut t’il faire face a la syrie ?
Jean Luc Mélenchon : Personne ne peut soutenir le régime de Bachar al-Assad. Il faut
des mesures de coercition qui permettent d’isoler le régime, d’essayer
de faire en sorte qu’il ne soit plus en l’état d’agresser sa propre
population. Je ne suis pas d’accord avec la Russie ni avec la Chine
lorsqu’elles mettent un veto, comme elles l’ont fait, sur un texte qui,
honnêtement, prenait en compte leurs inquiétudes. La résolution de l’ONU
n’était pas belliciste. Ils n’avaient pas à s’y opposer comme ils l’ont
fait. Je suis désolé qu’ils l’aient fait, car cela renforce la position
de Bachar qui est de dire devant ses troupes : « Les amis, on tient le
bon bout, ils ne nous empêcheront pas de faire ce que l’on a à faire. »
Comme avec la lybie Mélenchon relaye à fond la propagande de guerre
sur la Syrie en prétendant que "le régime agresse sa propre population",
il n’est donc pas du côté de la volonté populaire syrienne
contrairement à Chavez et à tous les véritables anti-impérialistes,
Mélenchon joue sa partition dans la gouvernance impériale en occupant la
place du pacifiste de gauche qui donne du crédit aux mensonges et
participe ainsi à la possibilité d’une intervention militaire...
Libération : "Comment jugez-vous l’attitude de Nicolas Sarkozy dans le dossier libyen ?
JLM :
La politique menée est conforme à l’intérêt de la France : être lié
avec le monde maghrébin. Il n’y a pas de futur possible pour la France
si elle est opposée au sentiment majoritaire des populations au Maghreb,
c’est-à-dire pour la liberté et contre les tyrans. La France a joué
deux très mauvaises cartes avec la Tunisie et l’Egypte. Nicolas Sarkozy
s’est rendu compte qu’il était allé trop loin."
http://www.liberation.fr/politiques/01012388304-nous-n-avons-pas-besoin-des-marches