J’ai quasiment fini le livre.
Soral est très pertinent, aiguisé et fin. C’est bien un livre, c’est bien écrit des deux côtés. Naulleau se fait écrabouiller, ou plus exactement face à un Soral vif et tranchant, il paraît plat et émoussé comme un couteau à beurre. Mais on ne peut lui en vouloir, car il n’est pas de mauvaise foi au premier degré, il se défend comme il peut, avec de pauvres arguments de perroquet emprunté à la langue de coton habituel, mais sans coups bas et sans fiel.
Cela reste un dialogue entre deux hommes honnêtes, sans méchanceté. Mais Soral a traversé la Mer Rouge, tandis que Naulleau le regarde depuis l’ancienne rive en essayant de comprendre et de faire bonne apparence.