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ffi 12 janvier 2014 14:48

Dans ce cas, cela montre que le droit ne peut pas aspirer à l’universalisme parfait, car il y a des valeurs qui lui précèdent, liées aux traditions de la cité dans laquelle il s’applique.
 
Cela remet donc en cause l’universalisme du droit et rétablit la notion de privilège.
 
À vrai dire, nous sommes dans un entre-deux. Notre droit est dit "universaliste", mais cet universalisme est fictif. Il prend les formes de l’universalisme pour établir hypocritement des privilèges.
 
D’un coté, notre droit récuse la notion de blasphème, ce qui fait qu’il admet que l’on puisse tenir des propos irrévérencieux au sujet de n’importe quelle chose qui est tenue comme sacrée par une partie de la population. Sauf qu’il rétablit de manière détournée l’idée de blasphème dès qu’il s’agit de propos irrévérencieux sur la Shoah, via la notion d’incitation à la haine, qui est systématiquement interprétée de manière gonflée sur ce sujet.
 
Pourtant, n’est-il pas autant offensant pour un juif de voir une quenelle devant un mémorial sur la Shoah, que pour en chrétien de voir un crucifix trempé dans l’urine ?
 
Imaginez donc ce qu’il en serait si un artiste trempait une réplique d’Auschwitz dans l’urine ?
 
On est donc bien face à un faux universalisme de la liberté d’expression. En façade, l’universalisme, au fond du tiroir, le privilège.
 
Personnellement, je ne suis pas contre l’idée du privilège donné à ce qui est constitutif de la nation. Une nation ne peut tenir bon ce qui la détruit. Si des tels privilèges doivent être admis, alors, oui, une réflexion peut être envisagée à ce sujet, au moins cela aura le mérite d’être clair et non hypocrite comme aujourd’hui : cette réflexion, à mon sens, impliquera que les privilèges doivent concerner l’intérêt national, non pas des intérêts étrangers.
 
Mais voyez-vous, cette hypocrisie de l’universalisme abritant un privilège au fond du tiroir est profitable à certains. En effet, si un privilège est accordé dans la protection de ce qui nous est constitutif en tant que Nation en matière de moeurs, de patrimoine, d’afflux touristique, une bonne partie de ces privilèges ira au catholicisme. Or, ceci n’est pas désiré par le pouvoir.
 
Donc le pouvoir se pare d’un faux universalisme législatif en façade, mais en s’arrangeant pour que ce pseudo-universalisme s’applique de manière sélective, afin de parvenir à donner des privilèges illégitimes.
 
Le pouvoir doit récuser toute légitimité aux privilèges pour mettre en place des privilèges illégitimes.




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