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Éric Guéguen Éric Guéguen 16 mars 2014 10:29

Le fait de parler d’une vision organiciste de la société - ou de communauté primitive - implique ceci : la communauté se comporte comme un individu. Or, l’individu, pour préserver son intégrité même, tempère sa propension aux excès : excès de nourriture, de boisson, de sexe, d’activités, de repos, etc.
Eh bien qu’en est-il pour la communauté ? Elle modère également ses excès, par le recours spontané aux mœurs. Parmi celles-ci, l’encastrement et la réglementation de l’activité économique était une règle anthropologique à laquelle l’homme occidental moderne a été le premier à déroger. Comble de l’affaire : il a ensuite prétendu être le véritable représentant de l’homme au naturel, ayant à l’esprit la certitude que les peuples "primitifs" étaient incapables de mettre au jour cette "vraie" nature, alors qu’ils s’en défiaient au contraire.
Aujourd’hui, non seulement cette tendance à l’excès s’est enfin révélée sous son vrai jour, mais elle s’est généralisée de manière telle qu’il semble devenu presque impossible de la tempérer à nouveau sans en passer par un autoritarisme politique.

 

À bientôt cher vis-à-vis, je me lasse un peu d’Agoravox et je vais prendre le large.

Mais faites-moi plaisir, lisez Aristote, Leo Strauss, Karl Polanyi et Louis Dumont. On y trouve des choses que l’on ne trouve pas ailleurs.

EG




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