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maQiavel maQiavel1983 25 mars 2014 20:53

Commentaire très intéressant Qamarad.

-là où la communauté de l’être conçoit du sacral en tout lieu par cette jouissance de vie issue notre nature profonde, le croyant admet la perversion de cette nature en nous et notre faiblesse à y remédier par nous même ; le sacral, nous ne le déterminons pas, c’est la révélation écrite qui nous la donne. 

---> En fait, Francis cousin dissocie le sacré du sacral !

Le sacral est ce temps absolu dans lequel tout est immanence, de la communauté organique, du flux de vie. Il n’y a pas de religion mais le divin existe. Le divin, la sacralité le cosmique, c’est le tout du monde. 

C’est que la nature dans sa totalité est sacrée , les arbres, les montagnes , les rivières , les animaux , les hommes ,les femmes , tout est sacré , un peu comme le film avatar , il existe sur Pandorra un flux énergétique qui inonde la nature , c’ est en quelque sorte le flux de vie.

On retrouve cette conception chez certains peuples africains ( les pygmés ) ou amérindiens (les sioux les cheyennes ).

Ce temps sacral rend la marchandisation impossible puisque on ne peut vendre et acheter que ce qui n’est pas sacré. La production n’est orientée que vers le besoin humain.

Il y’ a des citations amérindiennes intéressante qui corroborent ce point de vue :

-"Nous autres les Indiens avons toujours aimé et respecté la nature. Que des hommes tentent de la modifier, nous préoccupe énormément. Sachez qu’il est toujours plus difficile de rétablir l’équilibre naturel que de produire un déséquilibre. L’homme n’est pas né sur Terre pour corriger la nature, mais pour en être le fidèle gardien.

-"Comment peut-on acheter ou vendre le ciel ou la chaleur de la terre ? Cette manière de penser nous est étrangère. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l’air ni le miroitement de l’eau, comment pouvez-vous nous les acheter ?" 

-Nous ne voulons pas de richesse mais nous tenons à instruire correctement nos enfants. Les richesses ne nous serviraient à rien. Nous ne pourrions pas les emporter avec nous dans l’autre monde. Nous ne voulons pas de richesses. Nous voulons la paix et l’amour.

- Le Lakota était empli de compassion et d’amour pour la nature, et son attachement grandissait avec l’âge. (…) C’est pourquoi les vieux Indiens se tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie. S’asseoir ou s’allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes qui les entouraient.
Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le coeur de l’homme éloigné de la nature devient dur. Il savait que l’oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l’homme.

---> Ceci dit en passant, la fin de la citation pourrait être mot pour mot celle de Marx, il dit exactement la même chose dans ses échanges avec Podolinsky, des textes qui rendent perplexe les Marxistes productivistes et Etatistes.

Pour Francis Cousin, le sacré sera la liquidation du sacral, son décombre. Et la religion est le compartiment ou est refoulé ce sacré qui englobait toute chose. Toute l’histoire du néolithique à la modernité capitaliste c’est le sacré qui réduit et l’extension du profane jusqu’ à aboutir à la pathologie contemporaine dans laquelle la religion de l’économie devient la religion du nouveau temps c.à.d. la religion du profane absolu.

Sur la révélation, je suis aussi en désaccord avec lui, mais je trouve ce paradigme très intéressant !




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