@heptistika
Je suis chrétien, mais les valeurs chrétiennes auxquelles j’adhère
ne s’imposent pas aux autres, ça concerne
la sphère spirituelle ou culturelle et chacun a le droit d’adhérer aux valeurs qu’il
veut tant qu’il ne l’impose pas aux autres.
Ensuite, d’un point de vue citoyen, je suis libertaire, c.à.d.
en faveur des libertés fondamentales, la liberté des uns s’arrêtant là ou
commence la liberté des autres, c’est le principe libéral, chacun fait ce qu’il
veut tant que ça ne gène pas autrui. Cela ne veut pas dire que j’ adhère aux valeurs libertaires de transgression
systématique (qui ont d’ ailleurs
débouché sur un néo conformisme), c’est tout simplement une approche politique d’intérêts
et de rapports de force : les classes dirigeantes qui contrôlent un Etat qui a le monopole de la violence ont tendance à étendre leurs pouvoirs, le respect des
libertés fondamentale constituent donc la dernière ligne de défense et de
protection des citoyens.
Cela explique que je sois par exemple radicalement en faveur
de la liberté d’ expression , même de gens que je n’ apprécie pas du tout ( y
compris les femens ) , tout simplement parce que si on les fait taire , les
gens que j’ apprécie , voir moi-même seront les prochains à être muselé. Protéger
la liberté d’expression de gens, même qu’on apprécie pas du tout, c’est
protéger la sienne.
Pour répondre à la
question de l’ avortement, c’est une
question difficile et compliquée et je vais devoir résumer à l’excès, mais ma
position n’à rien avoir avec mes convictions religieuses :
1. Je suis d’ accord avec l’exigence
libertaire « mon corps m’appartient », chacun fait ce qu’il veut de son corps :
changer de genre, se travestir, avoir des relations homosexuelles, voir zoophile,
même si je trouve ces pratiques contre nature, chacun est libre de choisir. Je ne suis d’ ailleurs logiquement pas opposé
à l’Euthanasie, tant que c’est encadré par une législation rigoureuse, un
homme ou une femme adulte et bien portant mentalement doit pouvoir choisir de
vivre ou de mourir, même si mes valeurs chrétiennes s’’ y opposent, elle ne
concerne que ceux qui y adhèrent et pas les autres.
2.
Concernant
l’avortement, cette exigence libertaire « mon corps
m’appartient », ne tient pas la route
car la liberté des uns s’arrête ou commence la liberté des autres et la vie du fœtus n’appartient pas à la mère.
Le fœtus n’est pas une extension du corps maternel, c’est un corps étranger
avec un patrimoine génétique qui lui est propre et dont on ne peut interrompre
la vie sauf dans le cas extrême ou il met en danger la vie de la gestatrice.
Donc voilà résumé grossièrement ma position sur l’avortement,
elle n’est pas liée à mes valeurs chrétienne qui concerne ma vie spirituelle et
privée et qui à ce titre ne doivent pas s’imposer
aux autres mais à des principes libertaires et citoyens.
@Amethy-stae
Quand ma mère me raconte qu’elle avait pris rendez vous
pour avorter lorsqu ‘elle me portait (parce qu’elle avait déjà beaucoup d’enfant
et peu de moyens pour les élever), je me sens quand même un petit peu concerné.
Parce que si elle l’avait fait, je ne serais pas en vie !
Je suis content qu’elle ne l’ait pas fait (elle aussi) et celui qui l’en a
dissuadé m’a sauvé la vie.