"le conspirationniste peut s’exonérer de la charge d’étudier le réel dans sa complexité, et accessoirement, de s’interroger sur le rôle que lui-même (ou la catégorie à laquelle il se rattache) a pu jouer dans un enchaînement de faits néfastes."
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C’est exactement le contraire, non seulement il ne s’exonère pas, mais au contraire il creuse en profondeur. Cela se fait en 3 étapes :
1/ Remise en cause d’une couleuvre qu’on veut lui faire gober
2/ Émission d’hypothèses sur les théories alternatives qui peuvent répondre au problème
3/ Extension des hypothèses à d’autres évènements pour éventuellement trouver des liens
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Alors oui, la recherche de cohérence peut être interprétée comme un refus d’accepter le chaos de l’histoire, mais la médaille est à deux faces, on pourrait très bien te répondre que tu t’en remets à la surface des choses, à leur apparence (le leitmotiv religieux : dieu l’a voulu), alors que ce chaos apparent pourrait s’inscrire sur une ligne non-visible
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"Cela débouche sur du manichéisme, l’histoire devient le résultat de l’intervention de « forces obscures », qui tentent d’imposer un pouvoir invisible par des moyens vils."

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Je pense que tu pourrais adhérer à cette théorie plus facilement que ce que tu crois. Par exemple je suis certain qu’il ne serait pas très dur de te convaincre que la culture peut tout-à-fait être ce manichéisme, que des forces obscures peuvent l’induire, et qu’il n’y aura pas plus de différence, au niveau délire culturel, entre le XXI°s et le moyen-âge qu’il n’y en aura entre le XXVIII° s et le XXI°. Avec un peu de hauteur, on se rend facilement compte que la culture est une conspiration. Pour reprendre ton sujet favori, le terrorisme, je peux prendre l’exemple du vilain barbu qui menace l’occident.