Autant je suis un des plus grands défenseurs de l’alchimie comme modalité initiatique venue du fond des âges, autant je vois chez ce Burgensteinas le parfait escroc qui fait à cette haute doctrine le plus grand des torts : la faire glisser dans le new-age. Il est à la thérapeutique ce que C.G. Jung était à la psychanalyse : un pilleur de symboles.
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Sa fameuse "Trame", n’est qu’une activité mercantile très juteuse, comme si le premier péquenaud venu pouvait se guérir par l’alchimie en une ou deux semaines, là où il faut pour les meilleurs une vie d’études et de pratiques.
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Quant à ses "7 marches" pour accéder à la sagesse, invention qui lui est personnelle mais qui ne trouve aucun écho dans la tradition alchimique, ce ne sont que de vagues recommandations psychologiques dignes du Tavistock, à l’image de ces imposteurs qui viennent parasiter d’authentiques doctrines initiatiques.
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Bref, Burgensteinas est un peu ce qu’est Miguel Ruiz et ses 4 accords Toltèques à l’oeuvre magistrale de Castaneda, une imposture new-age supplémentaire. Mais quand on voit le succès de cette autre farce que diffusa Paul Coelho avec sa "mythologie personnelle" de "l’Alchimiste", on se dit que devant la crédulité générale, ces guignols ont un bel avenir devant eux.