Que ce soit sur le plan de la rhétorique ou de la géopolitique,
il est clair que les atouts de W. Poutine sont sensiblement supérieurs à ceux des
patrons « va-t-en-guerre » d’Obama !
Sur la forme, d’abord, Poutine énonce ses arguments posément.
Il ne se disperse pas en diatribes et en menaces. Lorsqu’il oppose le
symbolique Colin Powell et sa fiole de poudre de Perlimpinpin aux leçons de
morale d’Obama, non seulement il gagne par K.O. dialectique, mais il met les
rieurs (lorsqu’il en reste) de son côté !
Sur le fond géostratégique et géopolitique, la situation de
Poutine et de ses alliés est tout aussi limpide.
Le monde libre en a assez de voir le sang couler un peu
partout sur la planète dans des entreprises où les seuls intérêts pétroliers,
financiers, ou simplement hégémoniques des requins de la finance pataugent
systématiquement !
Or, avec ce nouveau conflit, ce n’est plus sur d’autres
continents que le capitalisme exclusivement financier et le N.O.M. font couler
le sang. Ce n’est même plus aux marches de l’Europe : C’est en Europe-même,
au cœur même de la région qui a vu naître les deux premières guerres mondiales !
Mais qui n’a pas compris depuis le début qu’avec la remise
en cause du statut d’une Ukraine bradée par Khrouchtchev
(et par bêtise), ce qui est en jeu, c’est la politique dite « du printemps
arabe » dont les résultats concrets pourraient être comiques, s’ils n’étaient
pas tragiques !!! c’est donc, in fine, l’accès de la Méditerranée aux
navires russes qui est en cause !
C’est surtout, dans l’immédiat, le blocus du port syrien de
Lattaquié et de celui de la bande Gaza. À la lumière des événements actuels de
Gaza, nous comprenons encore mieux qu’une partie des belligérants ne tienne pas à voir
une force maritime d’interposition autre que la flotte américaine croiser dans
les parages !
D’où l’origine, il y a quelques temps déjà, des grandes manœuvres
« mondialistes » sur l’Ukraine. Or, à l’instar de celles du « Printemps
Arabe », elles n’ont pas exactement débouché sur les résultats attendus :
Au lieu de perdre la Crimée et Sébastopol comme prévu, et ceci au bénéfice de
Washington par Bruxelles et Berlin interposés, la Russie les purement et
simplement récupérés officiellement !
Et malheureusement, une fois encore, la vieille Europe
véritablement européenne n’a pas fini de compter ses nouvelles victimes et ses
nouvelles pertes financières dans ce nouveau conflit qui est loin d’être
terminé et dont les motifs profonds sont nés loin d’elle !!!