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Joe Chip Joe Chip 19 octobre 2014 16:04

Sauf que les soutiens de tata Farida sont les premiers à traiter Soral de sioniste. Les accusations et les critiques sont d’une violence incroyable et dénuées du moindre humour (nous, on est gentil, ou trouve ça juste rigolo). Soral, à l’évidence, n’est pas respecté et on peut se demander s’il l’a jamais été. Au-delà des circonstances - sans aucun intérêt - cela révèle que ces gens ne pouvaient pas s’encadrer. 

Belghoul dit énormément de conneries outrancières, mais néanmoins elle met le doit là où ça fait (très) mal en se demandant si Soral et ER sont vraiment déterminés à "agir" de manière concrète. ER entretient le flou depuis des années autour de la création d’un parti politique tout en jouant la carte du dilettantisme révolutionnaire, toujours très prisé par un public de paumés velléitaires qui n’a pas le courage ou le désir de s’investir dans une vie militante, sans vraiment vouloir se l’avouer... on développe du "réseau", on vend des produits savamment marketés, on habille le tout d’un storytelling "dissident" construit autour des déboires judiciaires du chef, comme si le fait d’être condamné pour antisémitisme et diffamation était une fin en soi... mais politiquement ? Belghoul vise juste quand elle souligne l’ambiguïté de Soral qui dénonce son ostracisation par les médias alors que le succès des JRE a montré que l’accès aux grands médias était devenu inutile dans une perspective strictement militante.

C’est peut-être la raison de ce "putsch". Belghoul a bousculé toute cette mécanique "dissidente" bien huilée en débarquant de nulle part et en prouvant que l’on pouvait faire reculer le gouvernement par des initiative concrètes. C’est une activiste qui n’a aucune considération pour la résistance par internet, le business survivaliste et la dissidence virtuelle installée pépère derrière un clavier.

Soral, de ce point de vue, fait penser de plus en plus à un général Boulanger reculant devant la dernière marche, et qui est empêché par un reste de déférence envers le système médiatique qu’il prétend combattre. Belghoul n’a pas ces limitations, elle est déterminée à casser la République, elle assume totalement sa radicalité, et elle veut aller jusqu’au bout de son engagement. Soral se justifie en évoquant son sentiment de responsabilité à l’égard des militants de la "dissidence", mais il devra un jour ou l’autre sortir de la contradiction car il est difficile de vendre simultanément un discours de radicalité politique totale (sur le fond) et un discours de modération stratégique (sur la forme). 

Avec Belghoul, c’est la fin des illusions et des postures ambigües..




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