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Yurf_coco 5 novembre 2014 12:31

Bonjour Medusai, 


Etant fumeur régulier depuis fort longtemps, et donc ayant côtoyé bon nombre de fumeur, j’ai également un avis sur votre témoignage. 

Témoignage pour lequel je trouve qu’il manque justement deux réflexions : les effets du cannabis sur vous à cette époque (et son rôle) et dans un deuxième temps, le lien avec la politique du "tout répression". 

Déjà, je trouve que vous occultez un peu (ou que vous minimisez) votre passif psychologique. D’après vos dire, vous aviez en vous une "haine" du monde, etc... Et il semble d’ailleurs que c’est toujours un peu le cas. Mais ceci, monsieur, 80% des gens le ressente, ce malaise en son fort intérieur, cette agressivité en nous qui resurgit parfois. Et je suis désolé de vous le dire, mais vous ne semblez pas avoir pris conscience, que vous avez surement des problèmes intérieurs à régler (avec un psy ou autre). Ce n’est pas un jugement, mais c’est le cas de beaucoup de personne qui ont besoin de vidé leurs sacs. Si à cela on ajoute qu’à 24 ans, votre boite a fermé (pression, stress), on arrive à une situation ou VOUS, sans le cannabis, êtes une cocotte minute. Et je suis sur qu’aujourd’hui placé dans le même stress ou pression, tant que vous n’aurez pas régler vos problème cela va revenir.

Le lien que vous faites entre cela et le cannabis est étrange. Car vous utilisiez le cannabis pour vous "déconnecté" de cette pression, ce qui semblait marché, pour que cette pression, stress, mal-être, vous revienne en pleine fasse dès lors l’effet du cannabis résorbé. Au même titre qu’un jeune qui se serait fait prescrire du Xanax, mais ne consulte pas de psy, le jour ou il arrête le xanax, tout repart. Et Idem avec l’alcool (voir pire, car on a pas besoin d’antécédent pour se créer soi même un schéma de ce type avec l’alcool).

Vous avez donc associé cette période difficile pour vous au cannabis... mais ça aurait pu parfaitement être autre chose... Ce n’est pas le cannabis qui vous a mis dans cet état, mais vous même. Le cannabis ne faisait que reculer le moment ou vous étiez obliger de regarder les choses en face pour que vous vous occupiez de vos problème.

Donc comme je trouve que vous aviez mal analyser le lien du cannabis dans votre vie, vous ne pouvez faire de lien avec la politique publique du répressif. Point sur lequel j’ai un avis bien tranché. 

Justement quand j’étais à la fac, j’avais un ami qui allait très très mal. Sa mère se mourrait d’un cancer, en plus de cela, il était Hyper hyper hyper introvertie. Du coup ce pote c’est emmurer dans le cannabis, car ça lui évitait de se confronter temporairement à ses problèmes, tant qu’il fumait. 

Qu’est ce qui se passe pour ce monsieur, il avait besoin de fumé (personne ne sait si il n’aurait pas craqué sinon). Mais fumé était illégale, il le faisait donc en cachette, et pour également caché son état tout le temps un peu high, il s’est mis a s’isolé également... Il voulait juste qu’on lui fiche la paie. Donc moins de potes, pas de soutient de famille. Voir même les gens le regardait différemment à la fac renforçant son isolement, il était juste taxé d’être un "pauvre fumeur de joint parmi les autres". Donc les seules relations qu’il avait c’était avec les revendeurs... Il s’est donc mis a traîner avec ces gens, qui bizarrement (ou pas) étaient eux même un peu comme lui : rejeté, déprimé etc etc... Et donc de ce lié dans ce business, contre la police, contre les gens qui le juge, contre le système !!!

Alors mon bon monsieur, moi je trouve que si on ne traquait pas les jeunes dans la rue ou à l’école par la police, les profs, si ce jeune avait pu parler de son addiction aux effets du cannabis, cela aurait pu révélé ses vraies problèmes. Fumer n’était pas son problème. Il avait des problème et fumer est devenu une conséquence. Si au lieu de le rejeté, de le fouiller, de le juger, il avait pu dire :"Oui je fume j’en ai besoin", on l’avait écouté, conseillé, il aurait pu sortir la douleur en lui, il n’aurait pas été jugé ni exclu. On aurait pu prendre soin de lui.

Donc pour résumé, simplifier le problème en disant : Fumer c’est la cause, donc on interdit... Pour moi c’est juste la solution la plus incohérente. Si au lieu de cela, on autoriser de fumer, et on mettait en place une politique publique de prévention, ouvrir le dialogue avec les jeunes (qui se sentent mal dans leur peau), on pourrait détecté des jeunes en souffrance et s’occuper d’eux. Si au lieu de cela, on les surveille, la police les fouilles, ils sont obligé de traîner avec des revendeurs pas catholiques, (qui en plus profite de cet état psychologique pour revendre des trucs encore plus dangereux et addictif), qu’ils seront exclu de l’école si ils fument etc etc... 

Nous créons nous même le problème de cette drogue !
Pour moi on a choisi la pire des options, et on en paie le prix tous les jours !
Donc pour les nouveaux jeunes, il faut prendre le problème à l’envers, plus on tarde, plus on sacrifie des jeunes.

Maintenant c’est à vous de voir.







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