"Si le prisme de ce paradigme
est individualiste, quel autre prisme existe il ?"
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Aucun, car la conception d’un phénomène d’engendrement réciproque n’est justement pas une lecture individualiste.
J’écrivais que par moment ta lecture était individualiste.
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"Celui qui n’attend pas la liberté comme un présent des Hommes mais
qui sait qu’elle est en lui"
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C’est par exemple dans ce passage qu’est, pour moi, nié la dynamique d’engendrement réciproque, par une négation implicite de l’"insuffisance ontogénétique" caractéristique des êtres vivants, celle qui les vouent à devoir composer avec les autres et leur environnement, même à distance.
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Cette hétéronomie qui condamne d’ailleurs les humains à devoir s’entendre un minimum avec les autres et qui inscrit les sociétés dans une logique naturelle primitive de recherche des conditions de réponse aux besoins individuels.
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Autant de réponses qui constituent des libérations de besoins de bases, puis secondaires, et dont les non-réponse sont vécues individuellement comme autant d’entrave à des libertés (la reconnaissance par les pairs, les repères pour l’auto-identification, etc. faisant partie des besoins individuels).
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Les libertés sont ressenties individuellement mais un humain a nécessairement besoin des autres pour les vivres. L’hermite qui idéalise sont état individuel semble ignorer qu’il serait devenu neurasthénique sans ses pairs qu’il feint alors de rejeter.
(je sais que tu es d’accord avec ça mais j’essaye d’expliciter)
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(et je d’ailleurs suis désolé si je ne suis pas très clair, mais je n’ai pas la même aisance que toi à mettre en mots les idées qui me traversent l’esprit - idées que je travaille à partir, notamment, de celles de Spinoza via Lordon, Spinoza qui doit être le philosophe le plus respecté par Nietzsche, justement :)