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Romios Romios 6 mars 2015 11:45

Le prisme extreme-gauche contre extreme-droite qui remplace le prisme gauche contre droite est tout aussi mauvais pour comprendre la situation actuelle.


La 2nd guerre mondiale a été une guerre entre grands industriels et haute finance.

Ce sont des banquiers - en particulier Ettore Ovazza un banquier juif de Turin- qui ont mis en place Mussolini pour qu’il applique le programme ultra libéral de l’école de Manchester (prédécesseur de l’école de Chicago). Mussolini devait liquider les services publics.  « Nous voulons dépouiller l’État de tous ses attributs économiques : assez de l’État cheminot, de l’État postier, de l’État assureur. »  (Benito Mussolini, 1922)

Cela peut sembler délirant mais ce sont des faits historiques incontestable même si on ne les enseigne pas : Le fascisme italien n’avait rien d’antisémite ni de dirigiste à ses origines.

Tout bascule en 1924 avec l’établissement des loi fascisticimes. Mussolini trahi les banquiers libéraux internationalistes et libre échangistes. Il change de maîtres et roule désormais pour l’industrie lourde nationale. Il impose une politique dirigiste, protectionniste, corporatiste. L’état multiplie les contrats de grand travaux et d’armement.

Et ça marche. C’est cette trahison de la finance en faveur de l’industrie lourde qu’Hitler admirera tant chez Mussolini. Le Nazisme, c’est la seconde phase du fascisme, le fascisme industriel.

Ford, Krupp, Renault, Fiat sont forcément favorable au fascisme puisqu’il est la transposition politique de leurs intérêts.

Le baratin politicien est là pour habiller les intérêts vulgaires d’une vraissemblance idéologique. Mais en réalité la 2nd guerre mondiale c’est bien fondamentalement la guerre des pays de la finance contre les pays de l’industrie.

Les camps nazis sont l’expression ultime de la vision sociale de l’industrie lourde : des ouvriers esclaves tatoués avec leur numéro de carte perforée IBM (car ça non plus on ne l’enseigne pas : le tatouage des déportés était l’identifiant de leur fiche IBM)

Cette guerre n’est pas une guerre d’élimination. L’industrie et la finance ont besoin l’un de l’autre. C’est une guerre de prééminence. Qui domine l’autre ? 

Les morts ? Dommages collatéraux dirait-on aujourd’hui.

Pour en revenir à la vidéo, on y parle du dictateur grec Metaxa, pour illustrer l’imprégnation fasciste de la Grèce de l’entre-deux guerres. Sauf que Metaxa refusa ensuite de céder à l’ultimatum de Mussolini et infligea à l’Axe sa première défaite de la 2nd Guerre mondiale, restant le seul et unique allié fidèle de la Grande Bretagne après la capitulation de la France.

Les raccourcis sont trompeurs. Il y a en effet une Grèce nationaliste, conservatrice et autoritariste qui a eu deux fois le pouvoir aux XXe siècle.
Mais elle a sacrément participé à la défaite du fascisme. 
Le monde n’est pas en noir et blanc.






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