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benevole 31 mars 2015 00:44

Je suis un peu surpris de voir la discussion s’égarer dans tous les sens. Merci de revenir à l’essentiel.

La création monétaire est à 90% réservée aux banques privées dont l’unique objectif est de faire du profit pour engraisser leurs actionnaires (enfin, leurs dividendes). Cela est-il compatible avec une monnaie au service de l’humain ? Non ! Évidemment non ! Ce n’est donc pas être gauchiste, mais simplement humain, que de réclamer la nationalisation temporaire des banques et leur mise sous statut d’association sans but lucratif sous contrôle de jurys populaires. Et ceci avec expropriation des actionnaires sans aucune compensation, au motif qu’ils ont déjà largement abusé de leurs privilèges au détriment du reste de la population.

Cela, c’est le premier point essentiel. Et voici le deuxième :

Le problème n’est pas que la création monétaire s’effectue par le crédit. C’est même plutôt une bonne chose parce que cela établit un lien entre la création monétaire et les besoins de la population (ménages, entreprises). Le problème, c’est l’exigence d’intérêts bancaires totalement injustifiés et nuisibles à la société.
 
Je m’explique :

Si vous voulez construire une maison de 150.000 €, vous sollicitez un crédit hypothécaire de ce montant qui correspond à la rémunération de l’architecte, de l’entrepreneur, des maçons, électriciens, chauffagistes et autres corps de métier qui produiront cette nouvelle richesse que sera votre maison. Lorsque vous aurez remboursé votre crédit, l’argent correspondant sera détruit, de sorte qu’il ne restera dans la société que votre maison et sa contre-valeur sur les comptes des créateurs de richesses qui pourront donc ainsi payer leurs factures et acquérir d’autres richesses.

Tout cela est parfaitement sain pour l’économie puisque l’argent en circulation correspond à la valeur des richesses créées.

L’escroquerie se trouve uniquement dans les intérêts bancaires, tout à fait injustifiés puisque le montant du crédit a été créé à partir de rien. Ces intérêts faussent l’économie et spolient la population pour les raisons suivantes :
- Ces intérêts restent la propriété de la banque indéfiniment et ne sont jamais effacés, ce qui implique qu’il y a beaucoup plus d’argent en circulation que de biens produits, c’est ce qui crée l’inflation et la perte de pouvoir d’achat.
- Ces intérêts, réclamés contre une simple inscription d’un montant sur un compte, correspondent le plus souvent à la valeur de la maison. Un simple encodage informatique vaudrait donc autant que le travail de tous les créateurs de richesses réunis.
- Quand il s’agit d’un crédit à une entreprise, les intérêts bancaires vont augmenter le coût de la vie car l’entreprise répercutera ces intérêts dans ses tarifs.
- Et le plus grave, c’est que l’argent nécessaire au paiement des intérêts n’existe nulle part dans le monde au moment de la signature du crédit, pour la simple raison que tout dollar ou euro en circulation est issu du crédit. Pour payer les intérêts, un particulier doit espérer la stabilité d’emploi, voire de l’avancement, et une entreprise doit espérer la croissance. Or, l’une et l’autre sont soumises à des aléas tandis que les échéances de remboursement sont automatiques. Parmi les aléas, il y a notamment les pertes d’emploi et les fermetures d’entreprises provoquées par les actionnaires des banques qui ne se gênent pas pour investir en bourse dans les entreprises qui leur offrent les plus gros dividendes et qui, pour ce faire, délocalisent leur production et réduisent ainsi leur masse salariale. Peu importe pour ces actionnaires que vous ne puissiez pas rembourser votre crédit puisqu’ils ont votre maison en garantie. Il est mathématiquement impossible que tout le monde puisse rembourser son crédit grevé d’intérêts bancaires .

En conclusion, si la création monétaire par le crédit était effectuée par des associations sans but lucratif sous contrôle populaire, elle s’effectuerait sans intérêts, donc sans provoquer d’inflation et il n’y aurait bientôt plus, faute d’actionnaires de banques, des spéculateurs boursiers pour provoquer des pertes d’emplois et des fermetures d’entreprise. Les entreprises se financeraient par le crédit sans intérêts et leurs parts pourraient être réparties 50-50 entre les promoteurs qui répondent du crédit sur leurs biens et les travailleurs qui en répondent par leur travail. Les règles d’obtention de crédit seraient les mêmes pour tous et ne dépendraient plus du bon vouloir des banquiers. CQFD




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