La tournure du débat me gène car je n’ai
pas du tout envie de me poser en défenseur du système actuel mais en même temps,
on ne peut pas (pas encore) dire qu’il est similaire à celui des dictatures
dures.
Oui, il y ‘a en France un Vincent Reynouard,
un Ryssen et quelques autres individus dans le genre, c’est scandaleux mais
nous n’en sommes pas au point ou des dizaines
voir des centaines de milliers d’hommes sont emprisonnés pour des raisons
politiques.
Il ne faut pas tout mélanger.
Oui nous vivons dans un système
totalitaire mais mou de type matriarcal se fondant sur la culpabilisation morale
et le renforcement des attitudes satisfaisantes
au moyen de récompense.
Dans les systèmes
totalitaires durs, les individus doivent se conformer à un modèle, la violence
et la répression guettant le moment ou l’on sort des limites prescrites.
Ce n’est vraiment pas la même
chose, il est largement préférable de vivre dans le premier système plutôt que
dans le second (ce qu’Orwell lui-même a compris, il disait qu’il valait mieux les
pseudos démocraties occidentales plutôt que le système soviétique).
Si les oligarchies
occidentales ont fait ce choix, ce n’est pas par gentillesse mais pour des
raisons d’efficacité en termes d’ingénierie sociale : le contrôle par
répression des attitudes non conforme est jugée moins efficace que le contrôle
par renforcement des attitudes satisfaisantes au moyen de récompense.
Cependant , les choses changent , une nouvelle opinion
publique réfractaire au formatage oligarchique émerge ( même si dans les faits ,elle se fait formater par d’ autres canaux
mais le résultat est le même pour le pouvoir ) , concomitamment à cela , nous
vivons une crise multifactorielle qui pourrait très bien se solder en effondrement
multifactoriel , et en cas de troubles sociaux , les oligarchies spontanément assument des
responsabilité supplémentaire et étendent leur pouvoir pour garder le contrôle.
Ces deux facteurs laissent présager que nous risquons de
revenir à des formes plus brutales de gouvernement, l’affaire Dieudonné n’ est qu’un symptôme de ce durcissement. Dire
que nous y sommes déjà, c’est ne pas comprendre la dynamique que nous vivons et
qui risque de s’accélérer …