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Lisa Sion Lisa Sion 23 avril 2015 17:18

" Les journalistes gardent une part de libre arbitre dans le traitement de l’information. Malheureusement c’est inexact. Chaque journal a une ligne éditoriale, c’est à dire que le rédacteur en chef et l’actionnaire décident du traitement de l’information et de l’actualité effectués par le journal en question. Lorsque je dis que l’actionnaire et le rédacteur décident, je veux bien sur dire que l’actionnaire décide seul...en effet, le rédacteur est employé alors que l’actionnaire lui détient le journal et cela ne les pose pas sur un pied d’égalité. La ligne du journal s’explique par le fait que le journal doit être cohérent et doit avoir une stratégie de communication.Il s’agit en fait de marketting. Du coup, chaque journal indique à chaque journaliste quelle information traiter, quel point de vue adopter, voire même quel type de vocabulaire utiliser et là la liberté journalistique en prend un coup. Voici les procédures juridiques qui font toute la beauté de notre information...ce qui fait que l’on pourrait tomber sur des oasis d’informations qui ne sont pas main stream, il s’agit de la clause de conscience...une sorte de liberté de penser, et de dire non à l’information, une liberté de rester objectif, la possibilité de ne pas se compromettre...La clause de conscience n’est qu’un mot, en langue de bois pure. La clause de conscience signifie que le journaliste a la possibilité de démissionner s’il n’est pas d’accord avec la ligne éditoriale. Il ne percevra des indemnités de licenciement que dans certains cas :
_ cas n°1 _ le journaliste doit apporter une preuve de la modification « très substentielle » de la ligne éditoriale de la publication pour laquelle il travaille.
En droit, cela signifie que la charge de la preuve est au journaliste et donc très défavorable au journaliste.
_ cas n°2_ la clause de cession, le journaliste peut obtenir des indemnités de licenciement si l’actionnaire majoritaire change, si le patron change, car si l’actionnaire majoritaire change, il y a une « présomption forte » de changement de ligne éditoriale.

En gros, un journaliste qui n’est plus d’accord avec la ligne éditoriale peut seulement démissionner et n’a même pas droit à ses indemnités de licenciement si la ligne éditoriale n’a pas changé ou si le journal n’a pas changé de propriétaire
Source : http://www.agoravox.tv/actualites/medias/article/les-journaux-permettent-ils-de-se-49649#forum12996022




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