Je suis très sceptique par rapport à certains éléments du "témoignage" de De Villiers, qui semblent artificiels et peu cohérents. 

Je vois mal Mitterrand confier son plan machiavélique à un jeune politicien de droite inconnu, surtout dans les termes relativement anachroniques évoqués par De Villiers : 

"on avait besoin d’un lumpenprolétariat de substitution vu qu’on a abandonné les ouvriers à la mondialisation sauvage" et "avec la main jaune on a fait du peuple migrant un peuple Elu"

Désolé mais ça c’est du Soral ou du Zemmour dans le texte...

Idem pour l’anecdote à l’UE qui est trop surréaliste pour être authentique. Mon De Villiers qui débarque à l’improviste avec son badge en pleine réunion de la Trilatérale, avec tout le gratin mondialiste (Kissinger, Brzezinski, Goldman Sachs, Sutherland, Trichet, etc.) exposant librement son plan de domination globale à coups de réchauffement climatique et de TAFTA pour "tuer l’Europe et les nations", je trouve ça difficilement crédible. Le casting est presque trop parfait, on dirait un mauvais film d’espionnage avec le syndicat des méchants réunis autour d’une table. 

Je ne dis pas qu’il n’a pas assisté à une réunion de ce type, mais ça semble un peu gros quand même. En outre, les allusions horrifiées au "LGBT" et les références récurrentes au catholicisme affaiblissent le propos. 

Et puis la même question qui revient en boucle : pourquoi n’a-t-il rien dit puisqu’il savait tout depuis le début ou presque ? Cette lucidité tardive qu’il a du mal à justifier ne cadre pas vraiment avec le personnage politique qu’était De Villiers tout au long des années 90 avant d’être lâché par la droite républicaine comme d’autres cathos à l’ancienne (Léotard), et masque un positionnement politique bien plus ambigu que ce qu’il prétend aujourd’hui. Je veux bien qu’on évolue, mais qu’il ne nous fasse pas le coup du "je savais mais j’étais tout seul".