-« Le meilleur garant du progrès est de garder un œil au
rétroviseur, c’est ça que j’appelle être réactionnaire ».
D’ accord, c’est une précision importante car dans la
dernière vidéo, cela m’avait aussi posé problème. Dans cette acception du terme,
je suis aussi réactionnaire mais si je ne me décris pas ainsi, c’est surtout
que nous n’avons pas la même sémantique.
C’est plus facile de parler de progressisme et de réaction
lorsqu’ on part des deux extrêmes :
-Les progressistes extrémistes : qui ont cette
conception du monde visant à
promouvoir l’avenir d’une façon permanente et automatique et, par là même, à
décrier le passé comme un bloc d’ombre et de barbarie. Est passéiste,
réactionnaire, ennemi du progrès quiconque ne sait pas comprendre les éléments
de la nouveauté.
Cette vision s’appuie sur
une perception linéaire de l’histoire : plus les périodes historiques se
rapprochent de nous, plus l’homme est censé évoluer dans le bon sens.
Les réactionnaires
extrémistes : pour qui le passé est un âge d’or, une sorte Paradis perdu, un totem sacré, le
violer est perçu comme un sacrilège. Pour eux, on hérite de son histoire et il
est du devoir de tous de restituer parfaitement cet héritage.
Cette vision s’appuie aussi sur
une perception linéaire de l’histoire (parfois cyclique pour les moins étroit d’esprit),
plus les périodes historiques se rapprochent de nous, plus l’homme dégénère, d’
ou le vœu de reconstruire le passé glorieux fantasmagorique en revenant en
arrière.
Entre les deux extrêmes il y’
a beaucoup de chose mais ce sont ces deux catégories qui cassent les couilles.
Je
ne sais pas si c’est l’âge ou autre chose mais je supporte de moins en moins les extrémistes
quels qu’ils soient. J’espère que je ne me mue pas en extrémiste de la
modération , ceci dit je conçois très bien que l’ on puisse avoir des
postures extrêmes sur des thématiques ponctuelles (ça peut aussi m’ arriver) mais ceux qui le sont dans toutes leurs
représentations m’ insupportent , ce sont des caricatures clownesques.
Le pire est que ces deux
tendances bouffonnes monopolisent le débat public dans un affrontement qui rappelle
la montée aux extrêmes c.à.d. l’affrontement
dans une guerre que l’on ?théologise de plus en plus sur fond de rivalité
mimétique généralisé qui instaure le règne du tout ou rien.
Les extrémistes nous
conduiront à l’abime.