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Nigari Nigari 3 février 2016 12:47

Voici quelques extraits du livre "Shiva et Dionysos" (Alain Daniélou) concernant les similarités entre les initiations des religions antiques et celles des sociétés secrètes modernes visant à diviniser l’homme :

Certaines techniques rituelles vont nous permettre d’agir sur les énergies latentes présentes dans l’être humain et ainsi de le transformer et d’en faire le véhicule de la transmission de certains pouvoirs, de l’élever à un plan supérieur dans la hiérarchie des êtres, d’en faire une sorte de demi-dieu ou de superman plus proche du monde invisible des esprits. C’est le rôle de l’initiation. Ce processus de transformation de l’être humain est long et difficile, c’est pourquoi l’initiation ne peut se faire que par degrés.
Le pashu (l’homme animal) deviendra d’abord un sâdhaka (apprenti), puis un vîra (héros) ou adepte, c’est à dire un être qui peut dominer et dépasser les apparences du monde matériel. Le degré suivant est celui de siddaha (réalisé), appelé aussi, chez les Tantrikas, le stade de kaula (membre du groupe), mot qui correspond au titre de "compagnon" dans l’initiation maçonnique, où se trouve aussi le grade d’apprenti. Le kaula a atteint "l’état de vérité". C’est seulement alors que s’effacent les barrières entre l’humain et le divin et que l’adepte peut-être considéré comme divya (divinisé). Dans le langage des mystères gréco-romains, on appelait "héros" l’adepte, l’initié. Les degrés supérieurs étant probablement gardés secrets. Cette transformation concerne l’être humain tout entier. (…)
Seul un initié peut transmettre des pouvoirs à un nouvel initié. Cela est essentiel pour que la transmission initiatique soit valable. C’est pourquoi on ne peut rétablir une tradition interrompue. L’initiation est la transmission réelle d’une shakti, d’un pouvoir, transmission qui prend la forme d’une illumination. La continuité de la transmission d’un initié à un autre est comparée à la transmission d’une flamme qui en allume une autre. Les initiés forment des groupes d’hommes différents des autres. Ces groupes sont appelés kula (familles) dans le Tantrisme, d’où le nom de kaula (membres de la famille ou "compagnons") donné à leurs adeptes. La kula correspond au thiase dionysiaque. (…)
Le bain rituel précédait, pour les mystères d’Éleusis, la phase considérée comme la plus mystérieuse des initiations. Il était précédé, selon Plutarque, d’une abstinence pendant dix jours de tout rapport sexuel. La même règle est appliquée en Inde. (…)

"Le novice est alors conduit à l’intérieur de l’aire d’initiation, soigneusement marquée au sol. L’entrée située à l’ouest est la meilleure pour les disciples de toutes les castes, mais en particulier pour ceux de la caste royale, les Kshatriyas… Le novice doit faire trois fois le tour de l’image phallique et, selon ses moyens, offrir à Dieu une poignée de fleurs mêlées à de l’or, ou seulement de l’or s’il manque des fleurs, en récitant l’hymne à Rudra (Rudrâdhyaya). Puis il méditera sur Shiva en répétant seulement le pranava, la syllabe AUM." (Linga Purâna, II, chap. 21, 40-42)

De même, dans le rite dionysiaque, "l’initié a la tête voilée et se laisse guider par l’officiant… Une corbeille emplie de fruits et d’objets symboliques, parmi lesquels l’un en forme de phallus, est posé sur la tête de l’initié. (H. Jeanmaire, Dionysos, p.459) (…) "Le bandeau qui aveuglait le disciple est ensuite enlevé et le yantra lui est montré…." (Linga Purana, II, chap. 21, 45)

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Réception d’un apprenti FM : on lui ôte le bandeau et on l’expose à une lumière intense : http://www.servimg.com/view/12922592/687

http://www.servimg.com/view/12922592/685




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