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maQiavel maQiavel 29 février 2016 16:57

Tantôt idéalisé avec un romantisme niais, tantôt diabolisé de façon grotesque, Hugo Chavez est un personnage qui est loin de faire l’unanimité. Ceci étant, d’un point de vue strictement populiste, Chavez est sans aucun doute le plus grand homme d’Etat du début du XXI eme siècle. Mais il faut être capable de dépasser les caricatures pour dresser un bilan de ses réussites et de ses échecs et c’est assez riche d’enseignement !

Parmi les points positifs de son action il y’a bien évidemment, la réussite des grands travaux dans le domaine de la santé, l’alphabétisation de la population, l’augmentation du niveau de vie , la construction de la nation Vénézuélienne, sa contribution à la construction d’un panaméricanisme en opposition aux impérialismes.

Il faut se rappeler qu’avant son arrivée au pouvoir, le Venezuela était pillé et étrillé par son élite compradore et par des puissances étrangères (les USA principalement) et que le peuple était maintenu volontairement dans un état de rareté monétaire absolument pitoyable. Chavez a réussit à les mettre au pas (ça ne s’est pas fait sans heurts car ces gens ont failli réussir un coup d’Etat, mais le peuple Vénézuélien s’est levé bravement ) et c’est dans ce sens qu’il a construit la nation Vénézuélienne : en faisant passer l’intérêt public avant les intérêts particuliers. Il faut lui rendre hommage pour cela quand on est républicain.

Mais il y’a des points négatifs : l’échec dans l’utilisation de la rente pétrolière pour dynamiser l’économie, l’explosion de l’insécurité, échec de la politique de logement, le développement d’une démagogie et d’un culte de la personnalité, le népotisme, l’enrichissement de son entourage, l’absence de successeurs.

 

La grande leçon que l’on peut tirer des échecs de Chavez est la suivante : Chavez a mit l’humain et le peuple au cœur de sa politique, c’est tout à fait admirable. Le problème, c’est que le seul moyen de résister à la contrainte extérieure (principalement celle de l’empire américain) , c’est de développer une stratégie d’accumulation de puissance. Mais pour réussir, il fallait diminuer la dépendance à la rente pétrolière et développer des infrastructures de production. C’est vraiment le gros problème de l’action de Chavez qui a eu le tort de vouloir le bien du peuple tout de suite ici et maintenant. Le Venezuela est à présent la victime de la guerre économique que livre la classe dirigeante américaine à Poutine avant tout mais aussi aux Bolivariens Vénézuéliens.

 Là je raisonne en terme machiavélien et non en termes d’humanisme et dans ces termes là ce sont les rapports de force qui comptent et il faut faire le constat que Chavez n’a pas suffisamment développé la puissance Vénézuélienne (il avait commencé vers la fin mais c’était trop tard ). 




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