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Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 15 mars 2016 16:35

C’est une hypothèse intéressante et qui tend simplement à signifier que la sculpture précède le dessin et la peinture, ces deux derniers arts étant plus abstraits et nous conduisant ensuite vers l’écriture qui est encore plus symbolique. En soit, c’est assez logique. Cependant, la qualité remarquable du trait ne peut s’expliquer par ce seul procédé, qui supposerait une précision de figurine au micron, son immobilisation totale et une stabilité parfaite de la source de lumière. En effet, partir du petit pour obtenir du grand agrandit toutes les imprécisions. Un défaut de 2 mm devient un défaut de 10 cm si le dessin et 50 fois plus grand que la figurine et encore en supposant qu’on arrive à une précision absolue au moment où l’on suit le contour de l’ombre. Mais il est possible que le principe de l’ombre chinoise ait été utilisé pour mettre en place les grandes lignes, faire des essais de composition. Du reste, cette technique a été utilisée tout au cours de l’histoire de l’art et elle est toujours utilisée, alors pourquoi pas à cette époque ? Mais... uniquement pour l’ébauche. Au final, ça ne change rien, les artistes étaient de très bons sculpteurs et de très bons dessinateurs. Pour vous en rendre compte, sculptez vous-même un taureau (avec des cornes parfaites, hein !), maintenez-le parfaitement immobile dans l’espace (hum... comment ?)... et puis allumez un feu, éteignez toutes les autres lumières (ce qui suppose aussi que vous ne pourrez pas vous éclairer au moment où vous décalquerez l’ombre) et essayez un peu d’obtenir un beau trait fluide et juste sur une paroi irrégulière. Alors... les cornes de votre taureau sont comment ?  smiley




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