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maQiavel maQiavel 16 mars 2016 19:31

Comme le souligne Pierre sur ago rouge, cette tactique qui consiste à venir prêter main-forte à un allié pour le placer en position de force et d’ensuite se retirer avait déjà été mise au point il y a longtemps et appliqué par la Russie avec succès en Géorgie en 2008.Poutine avait d’ailleurs prévenu que l’opération en Syrie ne durerait pas.

L’étonnement des médias et politiques occidentaux est lié au fait que l’occident ne réfléchit plus qu’en terme de blanc / noir, de bien/ mal, de gentil / méchant, toutes les narratives qui sortent de ce manichéisme binaire sont devenues incompréhensibles.

Impossible de comprendre que la politique ne consiste pas en une lutte manichéenne mais à être capable d’agréger des acteurs aux intérêts antagonistes autour d’un projet, ce qui est l’objectif des Russes en Syrie, discuter avec tout le monde pour trouver un consensus de sortie de crise. C’est une des formes du leadership et c’est un des paramètres fondamentaux de la puissance.

La diplomatie Russe sait que la victoire militaire n’est possible pour aucune des forces en présence et que dans ces conditions , on ne peut pas rejeter des acteurs sinon ils se retourneront contre le projet politique de sortie de crise , il faut être capable de faire une place à tout le monde , que ce soit à Assad ou aux « rebelles », que ce soit à l’Iran ou à l’Arabie Saoudite , à Israël ou au Hezbollah , le tout en fonction des rapports de force , prendre en compte ce que chacun a à dire pour le projet supérieur de stabilité régionale.

Je ne dis pas que les Russes vont réussir, ce n’est pas gagné, loin de là mais c’est l’un des seuls acteurs cohérent de la crise …




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