@BlueMan
C’est ce que je
dis plus haut, les dirigeants Russes mènent une politique classique à l’ancienne,
ils n’ont jamais lancé cette opération dans le but de la gagner militairement.
Ce n’est pas une
question manichéenne de lutte du bien contre le mal mais une question politique
de réussir à créer les conditions d’une transition politique en Syrie. La guerre
dans leur esprit sert avant tout à ça : à changer le rapport de force en vue de contraindre les acteurs à négocier
avec Damas. Je sais que ce type de politique à l’ancienne est difficile à
comprendre de nos jours et pourtant, ce sont les vieilles recettes qui sont les
plus efficaces.
Autre chose, les
Russes et leurs alliés n’étaient pas sur le point de gagner la guerre, ça c’est
un fantasme des médias alternatifs, cette guerre n’est pas gagnable militairement
et la Russie souffre déjà du fait des sanctions économiques, de la baisse des
prix du baril et des attaques spéculatives sur le rouble, ils ne vont pas s’enliser
dans une guerre alors que leur stratégie globale est purement défensive, non ?
Cela aurait été une bêtise politique d’autant plus que la Syrie est une véritable
poudrière ou les choses peuvent déraper dangereusement.
Ils ont lancé
une opération militaire sur le court terme qui a surpris leur concurrent dans
le but d’atteindre des objectifs politiques bien précis (décrit dans l’article),
pour ce ils se sont fixés des objectifs militaires réalistes, se sont servit de
l’armement et de la technologie de renseignement adéquate et terminent par
impulser une politique de sortie. C’est très bon , ils ont eu très peu de
perte pour des résultats non négligeable.
Alors, c’est
loin d’être gagné et la guerre n’est pas finie mais en cas de danger, ils peuvent
très rapidement redéployer des forces sur place. Je ne vois vraiment pas ce qu’on
peut reprocher aux Russes, ils agissent conformément à leurs intérêts de
puissance et c’est la seule chose qui compte …