Bonjour hervepasgrave
-Les hommes se comportent comme ils ont été
éduqués,comme la société les mènent .
------>Tu sais,
ce dogme ne se vérifie pas. C’est très facile à comprendre, je ne vais pas
entrer dans les détails historiques mais je vais te donner un exemple abstrait :
Prend une
population à l’éducation très policé dans un environnement abondant en
ressource. Replace-les ensuite dans un environnement pauvre en ressource et
observe. Il y’a 95 % de chance que l’éducation, les normes culturelles, la morale
volent en éclat et que l’agressivité et la violence prenne le pas dans les interactions
sociales. Il va y avoir une hécatombe
, beaucoup de morts jusqu’à ce que les survivant s’adaptent à leur nouvel
environnement en modulant leurs codes culturels et éducatifs. Tu replaces cette
population dans un troisième environnement et tu va voir l’émmergence d’une
troisième modulation comportementale et ainsi de suite.
Là ou je veux en
venir :
Les
comportements humains ne sont pas figés et éternels, ils varient suivant les contextes,
les environnements, les accidents historiques, les choix politiques etc.
Je suis très
sympathique aujourd’hui mais que crois tu, si je me retrouve dans un contexte
ou je ne pourrai assurer la sécurité de
ma femme et de mes enfants qu’en devenant une bête sauvage sanguinaire, je le deviendrai
, peu importe les normes et valeurs que j’aurais acquise jusque là , je m’adapterai
pour survivre.
C’est très bête
ce que je dis là , un truisme , une lapalissade , dans un contexte de crise
voir d’effondrement systémique , ce n’est pas tant ce que les gens sont qui
compte mais ce qu’ils peuvent devenir.
-je ne suis pas d’accord ,sur le principe du
frigo vide.Car il est trop facile de l’utiliser.
------> S’il
est facile à utiliser alors il faut le faire. Pourquoi s’en priver ? On peut trouver ça dégueulasse mais ce n’est
pas une question de morale mais d’intérêt collectif. Quand on mène un combat politique et qu’on souhaite le gagner , on ne peut pas s’arrêter à des considérations moralisantes comme "c’est dégueulasse". C’est surtout une nécessité.