@gaijin
"si on fait une ligne entre hannibal lecter et un bouddha ( mettez ce
que vous voulez au bouts ) potentiel d’aller dans le sens que l’on veut
sur cette ligne "
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Je pense qu’un Hannibal Lecter a tout autant de chances de parvenir au terme d’un parcours initiatique qu’un Bouddha. Je dirais même que le bouddhiste risque de rencontrer beaucoup plus de difficultés, car s’il reste en lui une once de désir et de passion, il va droit au clash, ce qui n’arriverait pas à un Lecter puisque précisément il les consomme. Il y a 2 manières de gérer le problème : la première, c’est le mot d’Oscar Wilde : "La meilleure manière de se débarrasser d’une pulsion, c’est de l’assouvir". La seconde est de l’écarter par la méditation. Contrairement à l’opinion générale, je pense que c’est la seconde qui est la plus impraticable (suffit de voir la tronche des glandus qui casent cette pratique dans leur vie réglée)
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C’est à mon avis Stanislas de Gaita qui a le mieux résumé ce principe dans "Au seuil du mystère" :
"Nous touchons d’autre part au malentendu dont nous appréhendions tout à l’heure la production. Fidèle à la terminologie courante des modernes théologiens, nous avons eu le tort de laisser à l’Esprit pur la dénomination d’Ame spirituelle. Ces mots prêtent à confusion avec ceux-ci : Ame passionnelle.
L’Ame passionnelle est la vraie Médiatrice entre le Corps
et l’Esprit pur. Elle est l’épouse fidèle ou infidèle de ce der-
nier, qui lui confère l’immortalité en l’assumant avec lui, ou
la condamne à noyer sa personnalité dans l’âme universelle
collective, s’il remonte seul à sa source divine."