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Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 14 avril 2016 10:42

"Si un gars me dit "Chez moi j’ai une grenouille". Je le crois volontiers.

Si le gars me dit "Chez moi j’ai une grenouille qui parle." Là je veux la voir pour le croire."


Cela paraît censé au premier abord et pourtant cette logique du quotidien est tout le contraire de l’attitude requise par l’exigence scientifique. "Les affirmations extraordinaires demandent des preuves extraordinaires". Mais la notion "d’extraordinaire" est particulièrement vague et subjective, ce n’est pas une notion scientifique mais tout au plus un concept littéraire ("les aventures extraordinaires..., les voyages extraordinaires..., le monde extraordinaire...").

 

De plus une affirmation très ordinaire et peu surprenante ("ma soeur parle espagnol") peut être totalement fausse (pourquoi donc la croire volontiers ??), tandis qu’une affirmation extraordinaire ("ma soeur à six doigts à chaque main") peut être vraie.


Par conséquent, le fait qu’une information soit "étonnante" pour Pierre ou Paul ne devrait pas intervenir dans une quête sérieuse de la vérité. Sans quoi chacun accordera systématiquement une prime à ce qu’il est habitué à voir au détriment de ce qu’il pourrait découvrir d’inattendu et donc d’enrichissant sur le plan du savoir (comme le fait d’avoir six doigts à chaque main). 


Ajoutons à cela que l’information surprenante est beaucoup plus intéressante pour le chercheur que l’information banale. Plutôt que d’inspirer la crainte et l’envie de la réfuter à tout prix pour se rassurer, elle devrait éveiller la curiosité.

 





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