@Qaspard Delanuit
-Dans les salariés, il faut aussi compter les hauts cadres des grandes
entreprises.
------> Dans les indépendants, il faut aussi compter les
propriétaires des grandes entreprises.
Mais
c’est assez simple à calculer sur le principe : sauf exception, les salariés
ne gagnent pas autant que leurs patrons.
Un
indépendant vraiment pauvre n’a pas de salarié et /ou doit se résoudre au
salariat. Pas parce que c’est une situation plus enviable mais parce qu’il n’a
plus les moyens d’être indépendant.
Et puis , il suffit de voir les répartitions au niveau des chiffres entre le capital et le travail.
-De nombreux travailleurs
indépendants considèrent que la non-subordination juridique est une condition
nécessaire à la citoyenneté pleine en entière, que les salariés sont des
personnes qui ont choisi de négocier avec la servitude au lieu de la refuser
(ce refus pouvant être douloureux) et que leur position de demi-esclaves leur
donne un point de vue nécessairement faussé sur la politique, celle-ci ne
concernant que les hommes libres.
------>
Et bien ,je trouve cela absurde.
Négocier avec
la servitude ? Est-ce que la grande majorité des salariés ont d’autres
choix ? Dans la plupart des cas, il ne s’agit pas de négocier mais de
faire avec la réalité qui s’impose à soi. C’est aussi absurde que de
considérer que les pauvres ont choisi de négocier avec la misère.
Je ne défends
pas le salariat, d’ailleurs (si j’avais le choix, je ne serais pas salarié mais
je n’ai pas le choix si je veux que moi et ma famille survivions, je ne suis
pas un héritier et je n’ai pas d’épargne suffisante) mais c’est un élément
structurant de notre cadre social qui dépasse notre simple libre arbitre.
Mais c’est absurde,
selon une logique parallèle, je pourrai affirmer que les indépendants sont
subordonnés aux banquiers par le mécanisme de la dette, que ce sont des
personnes qui ont choisi de négocier avec l’argent dette et que par conséquent,
leur position de demi-esclave leur donne nécessairement un point de vue faussé
sur la politique.
A ce comte là,v
seuls les banquiers seraient des citoyens dignes de ce nom (ce qui n’est pas
totalement en contradiction avec notre situation d’ailleurs) …