@Qaspard Delanuit
Je vais décrire :nous
vivons depuis à peu près 500 ans une fantastique révolution sociale aussi
importante que la révolution néolithique qui elle a pris des millénaires :
je lui donnerai le nom de « Modernité ». Cette Modernité a transformé
les structures psychologiques et justement l’une de ses caractéristiques est de les changer en permanence, tout est
toujours mouvant.
Les
notions de « gauche » et de « droite » (quelque soient les
noms qu’on veut leur donner) se définissent principalement par rapport à la
Modernité : la gauche est en quelque sorte l’accompagnement de ce
mouvement, c’est ainsi qu’elle est synonyme de « progrès » alors que
la droite s’oppose à ce mouvement, raison pour laquelle elle est synonyme de
« réaction ».
On
n’accompagne pas et on ne s’oppose pas à ce mouvement permanent qu’est la
Modernité de la même façon selon les époques : c’est ainsi que l’homme de
gauche (ou de droite) du XVIII ème siècle est très différent de l’homme de
gauche (ou de droite) du XIX ème siècle qui lui-même très différent de l’homme
de gauche (ou de droite) de notre époque, qui sera très différent de l’homme de
gauche (ou de droite) dans 100 ans.
Mais
malgré les différences de valeurs suivant les époques, les principes
constituent un socle commun. Pour le dire autrement, les principes de gauche et
de droite déterminent comment on vit les valeurs de gauche et de droite selon
les époques.
Je vais prendre un exemple de principe et me limiterai à celui là dans mon
commentaire (il en existe d’autres) : à droite, le principe hiérarchique
et à gauche, le principe égalitaire.
Un
exemple :
L’imaginaire
de droite est inégalitaire, d’ où une certaine sacralisation de la hiérarchie,
la société idéale qui est à construire pour l’homme de droite ne peut se
concevoir sans l’idée d’une hiérarchie vertueuse. Idem pour l’imaginaire de
gauche et l’égalité. Bien sûr, la droite n’est
pas homogène, la gauche non plus. Par exemple vous avez à droite des tarés de
la hiérarchie comme vous avez à gauche des tarés de l’égalité. Entre les deux
vous avez des tas de nuances.