@Zatara
Je passe sur le
problème du vide qui doit être très très poussé...
En
effet, il ne s’agit pas ici d’aérodynamique mais de pression : les
molécules d’air résiduelles dans le tunnel s’accumuleront sur le
"nez" du train comme l’air dans une pompe à vélo. Car
pour que le champs magnétiques de sustentation et de propulsion
n’aient pas une trop grande perte d’efficacité, sachant que le champ
magnétique diminue avec le carré de la distance, il faudra que le
train soit aussi proche que possible, quelques millimètres tout au
plus de la plaque propulsive et sustentatrice. Il faudra aussi dans
le même temps qu’il soit plaqué sur elle par des électro-aimants
répulsifs placé sur le haut des côtés du train pour éviter un
"décollage" et une mise en lacet du train qui finirait par
heurter les parois. Eux aussi devront être très proches du
véhicule. Le résidu d’air repoussé par le train aura donc beaucoup
de mal à s’écouler entre le train et la paroi. Et l’énergie que
lui communiquera le train pour le repousser sera perdue.
Autre
chose : une partie de l’énergie d’un électro-aimant est dissipé en
chaleur, par effet joule. Le rendement de celui-ci n’est donc pas de
100% de l’électricité qu’il absorbe.
...avec des fuites inévitables aux stations : ça
dépend de la conception des stations, du nombre et de l’espacement
de chaque rame dans un tube.
Avant l’ouverture simultanée
des portières du train et de celles de la station,
il faudra établir un joint
rigoureusement étanche
entre elles. Un joint qui
ne s’use pas avec le temps ce qui exclut des matériaux comme le
caoutchouc ou le néoprène. Pour changer le joint usé des stations,
faudra-t-il temporairement remettre de l’air dans le tube ?
la ligne serait alors indisponible le temps des travaux.
Vous abordez le problème de la
succession des rames : faudra-t-il deux tubes, c’est-à-dire deux
tunnels de milliers de kilomètres pour une circulation dans les deux
sens comme pour le tunnel sous la Manche ?
Il y a certainement des réserves d’oxygène prévues dans
chaque rame....les bouteilles jaunes de plongées, voyez ? A
moins qu’ils ne pensent à un système de sortie d’urgence du
tube tous les 10, 20, 30 km ...
En cas de coupure de courant, ce qui se
produit assez régulièrement sur les voies de chemins de fer, il est
facile d’imaginer l’affolement des passagers et des passagères de se
voir prisonnier(e)s sous terre, prisonniers dans l’obscurité ou
éclairés par de faibles batteries de secours et commençant à
calculer pour les plus calmes combien de temps ils pourront respirer,
même avec des absorbeurs de CO2 et des injections d’oxygène, car
l’air comprimé n’est pas une bonne solution puisqu’il finirait par
augmenter la pression atmosphérique dans ce véhicule aussi étanche
qu’un vaisseau spatial.
les avions de ligne ne voleront jamais à l’électricité :
Voilà une prédiction
hasardeuse ! Avec le stockage d’électricité dans des batteries au
lithium, c’est sûr ! Mais
on peut envisager
d’autres
procédés qui transporteraient à poids égal autant d’énergie,
avec un rendement supérieur que les réservoirs actuels de
carburants.