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maQiavel maQiavel 10 août 2016 15:42

@Joe Chip

De mon coté, je ne suis pas du tout sceptique quant à la volonté d’une frange de l’establishment américain de désarmer le peuple américain au regard de cette tendance à la centralisation fédérale qui existe ces dernières années aux USA, je pense même que c’est une possibilité mais que ce n’est pas gagné au regard de la résistance de beaucoup d’américains et la quantité d’armes en circulation n’y change rien, au contraire, elle peut servir de prétexte.

 

Concernant la dérive fédéraliste, il ne s’agit pas seulement de catégorie idéologique mais d’actions concrètes allant à l’encontre de l’esprit de la constitution américaine qui laisse quoi qu’on en pense une certaine place au localisme.

 

Je  trouve tout à cohérent la défense des libertés fondamentales et de la constitution d’une part et l’opposition à la politique étrangère américaine d’autres part. Mais pour comprendre cette cohérence, il faut intégrer les catégories américaines : là-bas, l’Etat est vu non comme le protecteur des citoyens, mais comme une menace sur les libertés. La défense des autonomies locales par le droit constitutionnel et dans le cadre de la Constitution (toujours avec cette lecture religieuse), contre le centralisme est le moyen de protéger ses libertés.

Et l’impérialisme américain est justement une manifestation du centralisme fédéral pour des raisons assez facile à comprendre : les aventures impérialistes nécessitent une centralisation administrative et un Etat fort (Etat fédéral concernant les usa).

Au contraire : on ne peut pas déplorer d’un coté l’impérialisme américain sans déplorer la centralisation fédérale qui lui sert de base.

 

Quant à la violence que connait aujourd’hui les commutés afro-américaines, je ne vois même pas comment on peut s’en étonner quand on connait la place qu’occupaient les bandits au sein de ces communautés dès la migration dans les métropoles urbaines après l’abolition de l’esclavage, selon moi, il n’est pas pertinent de calquer la réalité de ces communautés à celles des milieux  militants constitués de nombreux fils de bourgeois et de pasteurs qui n’étaient pas du tout représentatifs de ces communautés d’un point de vue sociologique ( ceci dit ils les ont représenté politiquement , mais c’est autre chose : les représentants politiques sont généralement distincts sociologiquement des représentés , c’est une constante).

 

Et bien évidemment, il n’est pas pertinent de calquer les problèmes des banlieues françaises à celles des communautés afro-américaines, ce sont des contextes qui n’ont rien à voir.

Je ne pense pas que ce soit une question politique, c’est plus profond que ça, cette culture de la violence est culturelle et historique et elle ne concerne pas que les afro-américains d’ailleurs, la société américaine dans son ensemble est culturellement violente. Des mesures politiques ne changeront rien à cet état de fait, c’est une donne à laquelle les politiques doivent s’adapter. 




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