@izarn
On peut citer Guénon, dont le discours est totalement different des "dissidents"
René Guénon :
Quoi qu’il en soit, à ne considérer pour le moment que le côté
extérieur, c’est sur une tradition que l’on peut qualifier de religieuse
que repose toute l’organisation du monde musulman : ce n’est pas, comme
dans l’Europe actuelle, la religion qui est un élément de l’ordre
social, c’est au contraire l’ordre social tout entier qui s’intègre dans
la religion, dont la législation est inséparable, y trouvant son
principe et sa raison d’être. C’est là ce que n’ont jamais bien compris,
malheureusement pour eux les Européens qui ont eu affaire à des peuples
musulmans, et que cette méconnaissance a entraînés dans les erreurs
politiques les plus grossières et les plus inextricables ; mais nous ne
voulons point nous arrêter ici sur ces considérations, nous ne faisons
que les indiquer en passant. Nous ajouterons seulement à ce propos deux
remarques qui ont leur intérêt : la première, c’est que la conception du
« Khalifat », seule base possible de tout « panislamisme » vraiment
sérieux, n’est à aucun degré assimilable à celle d’une forme quelconque
de gouvernement national, et qu’elle a d’ailleurs tout ce qu’il faut
pour dérouter des Européens, habitués à envisager une séparation
absolue, et même une opposition, entre le « pouvoir spirituel » et le «
pouvoir temporel » ; la seconde, c’est que, pour prétendre instaurer
dans l’Islam des « nationalismes » divers, il faut toute l’ignorante
suffisance de quelques « jeunes » Musulmans, qui se qualifient ainsi
eux-mêmes pour afficher leur « modernisme », et chez qui l’enseignement
des Universités occidentales a complètement oblitéré le sens
traditionnel.
Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues, Chapitre II - Principe d’unité des civilisations orientales.
On peut curieusement constater que c’est ce que disent Zemmour et Onfray...
Ils ont lu Guénon ?
Toutefois ni Nasser, ni Kadhafi n’ont prétendu faire du "panislamisme", mais du "panarabisme", ce qui est tout à fait différent.
Difference de taille qu’on ne trouve pas chez les guignols de la "dissidence"