C’est précisément l’argument d’EJ Sieyès en 1789 pour valider la démocratie représentative et toujours celui-là qui a cours encore aujourd’hui. Tout en sachant que je ne suis pas un zélateur de la démocratie représentative (mais de la démocratie directe) je répond à cet argument que, si on voulait une vraie démocratie représentative, il faudrait que les élus représentent le vœu de leurs électeurs et rien d’autre. L’"ensemble de la nation" serait alors composée de l’ensemble des vœux particuliers, et non pas de celui des états majors des partis (c’est à dire, pour faire court, des lobbies). il est amusant de constater que, dans son discours du 7 septembre 1789, Sieyès avait déclaré que "les volontés individuelles peuvent seules entrer,
comme éléments constitutifs de la volonté générale". Il s’est contredit par la suite en rejetant le mandat impératif (reliquat dans l’article 27), mais la contradiction fait aussi partie de la mystification représentative.