• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


En réponse à :


1 vote
Joe Chip Joe Chip 2 février 2017 11:58

Fillon a fait preuve de candeur, comme c’est souvent le cas avec les gens issus de sa famille politique (les Barre, Balladur, Léotard, Villiers, et autres cathos/libéraux/conservateurs qui ont tous finis cloués au pilori) qui croient que le fait de porter leurs "valeurs" en bandoulière fait d’eux des hommes d’exception et les dispense de respecter la décence commune des électeurs et des prolétaires.

C’est un biais psychologique très répandu chez les catholiques qui tendent à considérer ou à s’auto-persuader (de manière plus ou moins consciente) que leur foi inébranlable les met à l’abri du monde et agit comme une sorte d’immunité morale ; ce faisant, ils n’ont jamais l’impression d’avoir mal agi - puisqu’ils sont toujours de bonne foi -, ni d’être tenus de bien agir, car ils sont trop peu motivés à commettre les bonnes actions, c’est à dire les actes justifiés par la nécessité politique.

Fillon n’avait qu’une manière de s’en sortir : en faisant hypocritement mea culpa (comme le font les dirigeants américains pris dans un scandale). En se mettant sur la défensive et en se désignant comme la victime d’une vindicte et d’un complot politique, il a fait le plus mauvais choix possible.

C’est la même stratégie que Louis XVI pris dans la tourmente révolutionnaire, qui jusqu’au bout protestait - en toute bonne foi - de son innocence (qui était de l’incompétence) et de son amour sincère du peuple (qui était du paternalisme un peu complaisant) tout en exigeant que l’on respecte son autorité (de droit divin), incapable de comprendre les transformations du monde dans lequel il évoluait.

C’est la raison pour laquelle les catholiques (goyims) finissent toujours par se faire enfler quand ils n’exercent pas un pouvoir autritaire et immanent, et c’est ce qui explique leur faiblesse dans le monde politique moderne ou tout commence par l’acceptation du rapport de force et non par la revendication d’une posture christique et surtout pas d’une supériorité morale comme le fait Fillon. Dire au peuple que l’on est bon même si l’on a fauté, c’est de l’inconscience politique.

On retrouve toujours ce même schéma chez les "cathos libéraux", éternels cocus de la politique, qui finissent systématiquement par vivre un calvaire et par monter en croix sous les huées, victimes expiatoires d’une plèbe frustrée dont les mauvais penchants sont excités par leurs ennemis. Toujours dénonçant des "complots" et cherchant à défendre pathétiquement leur "honneur", la "vérité" tandis que leurs anciens amis attendent le moment le plus opportun pour leur enfoncer un couteau dans le dos, quand c’est sans risque. Toujours victimes de leur naïveté.

Fillon qui exhorte sa "famille politique" et ses "amis" à lui offrir "15 jours" de répit, ça donne une bonne mesure de la solidarité qui règne dans ces milieux de "patriotes" droitards.




Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON