Cependant, je pense que nous
serions prêts à faire des concessions concernant le référendum sur le procédé
de sélection de la constituante mais sous certaines conditions :
a. Que le référendum concerne uniquement les
diverses procédures de sélections (tirage au sort de volontaires, élection, combinaison
du tirage au sort et de l’élection, élection libre etc.). Par conséquent, pas
de candidats.
b.
Que la parole dans les débats soit donnée en
priorité à la société civile (donc pas aux parlementaires, aux élus ou aux ministres) : des citoyens défendant une procédure
pourront la défendre face à d’autres citoyens qui défendent une autre procédure
à égalité de temps de parole dans les médias audio-visuels et à égalité des
titres dans la presse écrite. Cette mesure concernerait tous les médias ayant
bénéficié les 10 dernières années d’aides à la presse.
c. Que les
conditions de l’expression des défenseurs d’un procédé soit égal pour tous. Cela
signifie que dans les médias audio-visuels, une pluralité effective des opinions des journalistes
eux-mêmes doit être exigée aux rédactions (c’est bien beau d’avoir une
égalité de temps de parole mais ça ne sert pas à grand-chose si certains ont la
possibilité de s’exprimer tranquillement et d’autres pas car ils auront face à
eux des chiens de garde qui n’hésiteront pas à les ridiculiser).
d. Que le mode de scrutin lors du référendum se fasse
par la méthode du jugement majoritaire. Si tous les procédés
de sélection obtiennent comme mention majoritaire « insuffisant » ou « à
rejeter », il faudra organiser un nouveau référfendum avec de nouveaux procédés
de sélection.
Est-ce que ces 4 conditions
sont possibles à remplir ? Si oui, on aurait alors ce qui pourrait s’apparenter
à un véritable vote démocratique. Si non, je ne vois pas l’intérêt de ce
scrutin car si le citoyen n’est pas
correctement informé, le vote ne veut rien dire.