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Joe Chip Joe Chip 17 mars 2017 20:24

Je t’invite à regarder les voeux de De Gaulle en 1968, il est très clair à ce sujet. L’équilibre budgétaire avait dérapé cette année-là suite aux évènements de mai et De Gaulle tirait déjà la sonnette d’alarme en délivrant un avertissement clair aux Français : s’endetter, c’est se rendre esclave.

https://www.youtube.com/watch?v=CO0aHs1_9rE

"Certes, au printemps dernier, notre pays qui, depuis dix ans, gravit la pente du renouveau s’est trouvé, dans son ascension, tout à coup, saisi de vertige. On a même pu croire un moment qu’il s’abandonnait à l’attrait morbide de l’abîme, et qu’il allait rouler jusqu’au plus bas. Par la suite, le grave déséquilibre de notre économie, résultat inéluctable d’une paralysie de près de deux mois, des charges énormes subitement consenties pour la faire cesser, et des crédits massivement prodigués pour la reprise, nous a conduit, soudain, et à chaud, à une crise monétaire, qui mettait en cause la valeur de notre franc, et par là même, celle de nos avoirs et de nos rémunérations,risquait de nous faire passer sous la dépendance de prêteurs étrangers et suscitait la joie odieuse des spéculateurs de la finance, de la politique et de la presse qui jouaient notre déconfiture. (...) Cependant il est bien vrai que nous ne réparerons pas dans la pagaille et dans la facilité les mauvais coups qui viennent d’être portés à notre pays. (...) Pour l’économie, qu’il s’agisse des prix et des salaires ou bien des dépenses publiques ou bien des changes et du crédit, les limitations, les contrôles voulus, sont absolument nécessaires jusqu’au retour complet à l’équilibre. Ceci pour que nous puissions sauvegarder la balance de nos paiements, consolider dans la réalité, les accroissements de rémunération qui ont été apparemment fixés dans les chiffres. Faire en sorte que nous vendions au dehors au moins autant que nous y achetions. Bref, empêcher, que la supercherie de l’inflation ne nous fasse glisser au gouffre de la ruine et de la misère, comme jadis le chant des sirènes faisait tomber les marins dans la mer. (...) Encore faut-il que nous surmontions le malaise moral qui chez nous plus que partout à cause de notre individualisme est inhérent à la civilisation mécanique et matérialiste moderne."




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