L’arsenal d’armes chimiques déclaré en 2013 par le régime syrien a été détruit en totalité.
Damas accepte de placer son arsenal chimique sous contrôle internationalSyrie : les armes chimiques "détruites à 100%", selon l’organisation responsable
L’arsenal d’armes chimiques déclaré en 2013 par le régime syrien a
été détruit en totalité, a annoncé mardi l’organisation chargée de
surveiller le processus, qui continue cependant d’alerter sur des cas de
recours au gaz sarin dans la guerre civile.
L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), qui a
supervisé la destruction des stocks d’armes déclarées par Damas en
septembre 2013 sous la pression internationale, a fait état depuis des
mois du recours persistant au gaz sarin, au gaz moutarde ou au chlore
dans les combats qui ravagent la Syrie depuis cinq ans.
Les Occidentaux et l’opposition syrienne avaient accusé le régime de
cette attaque menée en août 2013, et qui avait fait des centaines de
morts.
Selon l’accord, l’arsenal chimique syrien devait être
détruit en totalité avant le 30 juin 2014, et les déchets avant le 31
décembre de la même année.
Mais les reports du régime et les contraintes de la guerre civile n’ont pas permis de tenir ces délais.
Les
derniers vestiges de l’arsenal déclaré par le régime - 75 bonbonnes de
fluorure d’hydrogène - ont été détruits dans une usine du Texas, aux
Etats-Unis.
Cette opération "conclut la destruction de toutes les armes chimiques déclarées", a souligné l’OIAC dans un communiqué.
La
plus grande partie de l’arsenal syrien, du gaz moutarde et sarin, avait
été neutralisée sur un navire de la marine américaine avant d’être
transformée en déchets, ou effluents, qui ont eux-même été détruits.
L’OIAC s’est vu attribuer le Prix Nobel de la Paix 2013 pour son travail en Syrie.
Retour des armes chimiques en SyrieSelon l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC),
du gaz moutarde aurait été utilisé à Marea, le 21 août 2015. Ce gaz
mortel aurait été utilisé par Daech pour conquérir la ville. )
Je constate que dans cette affaire deux poids et deux mesures inacceptables qui discrédite l’intervention américaine en Syrie.
Pourquoi les russes cette fois n’ont pas intervenue pour protéger la Syrie ?
Au vue que la Syrie a accepté de détruit à 100% son arsenal chimique il est évident les accusations porter contre la Syrie ne tiens pas .
TALLES Olivier, le
20/08/2014 à 0h00
Officiellement, la Syrie ne dispose plus
d’armes chimiques. Les États-Unis se sont félicités lundi 18 août de la
destruction en Méditerranée des éléments déclarés qui permettaient au
régime Assad de fabriquer des gaz sarin et moutarde. Au total, 581
tonnes de matériel pour produire du sarin et 19,8 tonnes d’agents
destinés au gaz moutarde ont été détruites.
Ces produits ont été neutralisés à bord du Cape Ray,
un cargo roulier américain naviguant en Méditerranée, dans les eaux
internationales, qui avait été spécialement aménagé pour l’occasion.
L’opération a été supervisée par l’Organisation pour l’interdiction des
armes chimiques (OIAC), l’agence de l’ONU chargée du dossier syrien.
Reste encore à détruire douze anciennes usines de production d’armes
chimiques, comme le régime s’y était engagé.
Les dernières armes
chimiques que Damas disait avoir en sa possession avaient quitté la
Syrie fin juin avec des mois de retard sur le programme entériné par la
communauté internationale. Leur destruction par hydrolyse a commencé
début juillet. Ce processus a permis de détruire les agents chimiques à
plus de 99 % et d’en réduire la toxicité à des niveaux similaires à ceux
habituels dans l’industrie.
La Syrie a évacué un total de 1300
tonnes d’agents chimiques. Le transfert de ces armes et leur destruction
sont la conséquence de l’adhésion de l’État syrien à la convention sur
l’interdiction des armes chimiques en octobre 2013 dans le cadre d’un
accord russo-américain ayant permis d’éviter une intervention militaire
américaine après que Damas eut été accusé d’avoir utilisé du gaz sarin
dans une attaque ayant fait 1400 morts l’été dernier.
Cependant,
des doutes subsistent sur la bonne volonté des autorités syriennes. Le
président américain, Barack Obama, s’est inquiété des « divergences
et des omissions quant aux déclarations faites par la Syrie à l’OIAC et
des informations selon lesquelles des armes chimiques sont toujours
utilisées » par le régime, aux prises avec une rébellion armée depuis près de trois ans et demi.
L’OIAC
enquête en effet sur des accusations d’attaques au chlore en Syrie.
Paris et Washington ont accusé Damas d’avoir utilisé ce produit toxique
contre l’opposition entre octobre 2013 et juin 2014. D’après les
conclusions d’experts français et américains révélés par Le Monde,
Damas a lancé de façon répétée des attaques sur des populations civiles
et des combattants avec un mode opératoire identique : largage, par
hélicoptère, de barils contenant des bonbonnes de chlore.
Bien que
moins nocif que le sarin ou le gaz moutarde, le chlore est un gaz dit
suffocant qui provoque des lésions respiratoires sévères voire
mortelles, notamment chez les enfants. S’il tue moins que les largages
de barils d’explosifs sur des zones d’habitation, il a un effet
dévastateur sur le moral des combattants et des populations civiles
livrées à elles-mêmes.
TALLES Olivier)